Ludivine Panzani
- FACULTE DES HUMANITES
- DEPARTEMENT HISTOIRE
Présentation
Compétences
- Pratique des sources : Paléographie moderne, notation chorégraphique (Beauchamps-Feuillet, quelques notions en Laban)
- Langues : Anglais (niveau B2) et Allemand (niveau B1)
- Informatique : Qgis (logiciel cartographique), Inkscape (dessin vectoriel), Heurist (bases de données), quelques notions en langage R (programmation)
Ma thèse
Titre de la thèse :
La danse de spectacle dans les provinces françaises : circulations et enjeux historiques d'une pratique scénique de 1684 aux années 1780.
Directrices de thèse :
Mélanie Traversier, professeure en Histoire moderne à l'Université de Lille (UMR 8529 – IRHiS).
Marie Glon, maitresse de conférence en danse à l'Université de Lille (ULR 3587 –CEAC).
Résumé de la thèse:
Si la danse fait partie intégrante de la société d’Ancien Régime, il y a encore des angles morts dans les études dont elle fait l’objet. Jusqu’à présent, les historiens de la danse se sont davantage tournés vers la capitale parisienne, véritable vitrine culturelle de l’époque. Cette profusion d’études centrées sur Paris occulte ainsi le rôle des scènes de province. Or, celles-ci ont non seulement relayé mais aussi alimenté la pratique scénique de la danse. Dans une démarche historique, cette thèse cherche à analyser la place de la danse de spectacle à travers différents axes de réflexion autour du lien entre le centre et la périphérie tout en envisageant les mobilités interrégionales.
L’étude débutera en 1684, qui marque l’octroi d’une série d’accords par des administrateurs de l’Académie royale de musique, permettant à des entrepreneurs de spectacles de représenter des opéras en province. Cette exploitation du privilège stimule l’activité spectaculaire des provinces françaises, qui culmine jusque dans les années 1780. Progressivement, les pouvoirs publics saisissent l’intérêt social de ces divertissements et incitent la construction de salles permanentes pour accueillir des représentations de plus grande ampleur, marquant ainsi le développement d’un véritable réseau scénique en province.
En multipliant les observatoires provinciaux, il s’agira d’éclairer d’un jour nouveau la place prise par la danse sur les diverses scènes et les institutions urbaines en dehors de la capitale (théâtres, opéras, collèges, etc.) qui sont des lieux de production et de consommation des spectacles. Ce travail a pour objectif d’établir une cartographie des réseaux en termes de mobilité professionnelle et géographique des danseurs et des pratiques dansées, afin de mettre en valeur l’activité spectaculaire d’espaces encore peu visibles dans l’histoire de la danse et des logiques de carrière qui les investissent. Il interrogera également l’influence du démembrement du privilège de l’Académie royale de musique en identifiant les œuvres qui circulent, les contraintes matérielles et humaines et les réceptions à l’échelle locale. L’intérêt pour le cadre institutionnel et les infrastructures scéniques dans les grandes villes du royaume de France renouvellera les questionnements au croisement de l’histoire urbaine, de l’histoire des réseaux de ville et de l’histoire sociale du spectacle, à travers le recensement des salles en province et des stratégies d’acteurs associées. Cette recherche articule ainsi des enjeux esthétiques, institutionnels, politiques, sociologiques et pédagogiques liés à la pratique de la danse.