
Bert Cappelle
Axes de recherche
Particules
Les verbes à particule en anglais (par ex. brighten up, chill out, dream on) et en d’autres langues germaniques (par ex. an·rufen en allemand, op·bellen en néerlandais) :
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leurs propriétés grammaticales : comparaison avec des constructions prépositionnelles, valeurs aspectuelles (en collab. avec Catherine Chauvin), structures argumentales, etc.
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leurs dérivations parfois surprenantes, comme cleaner-upperer
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leurs défis en traduction vers les langues romanes (en collab. avec Rudy Loock)
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leur traitement par le cerveau, aussi pour les verbes à particule en allemand (en collab. avec Friedemann Pulvermüller, Jeff Hanna et Yury Shtyrov)
Constructions existentielles
Les constructions existentielles ‘locatives’ (par ex. Il y a trois chambres à coucher dans la maison), ‘possessives’ (par ex. Cette maison a trois chambres à coucher) et avec exister (par ex. Dieu n’existe pas) en langues occidentales (anglais, allemand, français, espagnol, néerlandais, etc.), russe et arabe (en collab. avec Anne Carlier, Laure Sarda et collègues) :
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Quelles sont les propriétés syntaxiques, sémantiques et pragmatiques spécifiques des existentielles négatives (par ex. Il n’y a pas l’ombre d’un doute) ? (en collab. avec Anne Carlier, Benjamin Fagard et Machteld Meulleman)
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Quels facteurs sémantiques déterminent le choix entre la construction locative et la construction possessive with human properties (par ex. There's great courage in her vs. She has great courage)? (en collab. avec Fayssal Tayalati et Vassil Mostrov)
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Quelle est la motivation rhétorique de dire : There's no such thing as X—it's called Y, ce qui, en surface, semble illogique (car les choses qui n'existent pas d'emblée ne peuvent vraiment avoir de nom erroné ou juste) ?
Modaux
Les constructions aux verbes modaux en anglais (can, may, must, should, ought to, etc.) :
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leurs valeurs sémantiques et pragmatiques, avec des exemples tirés des Simpson (en collab. avec Ilse Depraetere, Benoît Leclercq et Mégane Lesuisse)
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méthode semi-automatique d’identification, dans un corpus, de séquences pertinentes contenant un verbe modal (par ex. You must be joking ; Not if I can help it) (en collab. avec Ilse Depraetere et Mégane Lesuisse)
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techniques statistiques (régression logistique, forêts aléatoires, ...) pour déterminer, à partir de données de corpus (massives), les facteurs syntaxiques, sémantiques, discursives, etc. influençant le choix entre deux ou plusieurs modaux quasi-synonymiques (comme should et ought to, en collab. avec Gert De Sutter, et, pour d'autres paires ou groupes de modaux, avec Ludovic De Cuypere, Ilse Depraetere, Cyril Grandin et Benoît Leclercq, ainsi qu'avec Susanne Flach et Martin Hilpert pour des preuves expérimentales de ces choix)
Autres constructions
Outre les verbes à particule, les constructions existentielles et les structures modales (cf. supra), descriptions fines de schémas syntaxiques spécifiques :
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la construction comparative corrélative (the more (…), the better (…))
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la construction en let alone (en collab. avec Edwige Dugas et Vera Tobin)
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la construction résultative à double objet en néerlandais (par ex. zich een breuk lachen, litt. ‘se rire une fracture’)
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les expressions de perception visuelle (par ex. lancer un regard à X) en anglais, en français et en néerlandais, etc., avec un regard spécifique pour les constructions à verbe support (en collab. avec Pâmela Fagundes Travassos)
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les fragments de phrase (aussi ici et ici)
Traductologie
La traductologie sur corpus :
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l’interférence de L1 dans les traductions en L2 : les verbes de mouvement, il y a vs. there is/are et les verbes à particule (en collab. avec Rudy Loock); les constructions passives avec une proposition subordonnée en extraposition (p.ex. il est dit/constaté/... que... vs. it is believed/said/... that... (en collab. avec Samantha Laporte)
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méthodes statistiques pour identifier les différences pertinentes entre les traductions d’étudiants et les traductions professionnelles (en collab. avec Orphée De Clercq, Gert De Sutter, Rudy Loock et Koen Plevoets)
Théorie
La grammaire de construction (cognitive et basée sur l'usage) comme théorie linguistique adéquate :
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les n-grams schématiques, c’est-à-dire des suites consécutives de n (par ex. 5) catégories de mots, extraites d’un corpus (en collab. avec Natalia Grabar), traitées comme des constructions fréquentes formant la base potentielle d’un nouveau type de grammaire pour les apprenants de langue
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méthodes sémantiques distributionnelles (avec visualisations) pour parvenir à la signification hautement contextuelle de mots et de morphèmes tels que fake, near-, pseudo- et quasi-, ou encore arch- (en collab. avec Pascal Denis et Mikaela Keller; et avec Robert Daugs et Stefan Hartmann)
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enjeux théoriques : existe-t-il réellement un continuum entre le lexique et la syntaxe, de l'accès lexical au traitement combinatoire ? (cf. le travail en collab. avec Friedemann Pulvermüller et autres) ; Qu'est-ce qu'une construction, en fait ? (en collab. avec, entre autres, Benoît Leclercq, Diogo Oliveira Pinheiro et Pâmela Fagundes Travassos) ; la grammaire de construction est-elle une théorie falsifiable de la cognition linguistique ?