• Sociologie de la pauvreté
  • Enfant et pauvreté, "enfant pauvre"; "enfants pauvres" et santé mentale
  • Précarité
  • Sociologie de la déviance

 

Recherches en cours

« La construction du handicap psychique chez les « enfants pauvres » France/Brésil ». Coordination scientifique : Vanessa Stettinger. Soutien logistique Meshs Lille/Nord de France et la Région Hauts de France (Aap Mobilité sortante 2024-2025). Financement : 2 500€

Ce projet de recherche traite de la construction du handicap mental chez les « enfants pauvres », à partir d'une comparaison entre la France et le Brésil. Mon objectif est de placer les troubles du comportement de ces enfants dans un contexte social où les difficultés économiques et sociales jouent un rôle dans leur développement et leur prise en charge. La recherche comparative entre la France et le Brésil, deux pays qui cumulent des différences très tranchées, me permettra de mieux cerner les enjeux de la prise en charge sanitaire et sociale des enfants vivant dans la pauvreté.

« La construction de l’accompagnement des personnes victimes de violences intrafamiliales.  Coordination scientifique : Vanessa Stettinger. En collaboration avec Marie Danet (Psitec), l’association « Un abri qui sauve des vies » et l’Établissement public départemental pour soutenir, accompagner, éduquer (Epdsae).

L'objectif de cette recherche-action est de mieux appréhender l'impact de ces dispositifs d'hébergement sur l'accompagnement des personnes victimes de violences intrafamiliales en vue de formuler des propositions concrètes. Cette étude qualitative sera réalisée par les étudiants du Master « Intervention et développement social » et du Master de psychologie « Développement, Handicap, Interventions Éducatives et Sociales » se concentrera sur deux dispositifs d'hébergement distincts : un accueil « classique » et un accueil « citoyen ».

 

Dernières recherches réalisées :

« Mieux comprendre pour mieux agir. Recherche sur les bénéficiaires du RSA et leurs enfants ». Coordination scientifique : Vanessa Stettinger (UnivLille/CeRIES) et Pierre Mathiot (Sciences Po Lille). Coordination logistique : Thierry Cardinael (Exaeco) et Déborah André (Exaeco). Partenaires : Conseil départemental du Pas de Calais, Pôle emploi, APRADIS. Recherche financée par la Caisse d’allocations Familiales du Pas-de-Calais 2021/2022. Financement 106°000€.

La recherche-action vise à mieux comprendre les mécanismes d’entrée et de maintien des bénéficiaires dans le Revenu de solidarité active (RSA), ainsi que les effets de cette prise en charge sur leurs enfants.

« Usages numériques et développement socio-émotionnel du jeune enfant : vulnérabilité et protection » (DATE). Coordination scientifique : Marie Danet (PSITEC). Coordination scientifique de la partie sociologique : Vanessa Stettinger (CeRIES). Recherche financée dans le cadre des AAP Flash L’I-sit, 2021/2022. Financement 24°786€.

La transition numérique de la société questionne l’usage des TIC au sein des relations parent enfant, en particulier pour les familles vulnérables. Des recherches émergentes suggèrent des inquiétudes quant au développement socio-émotionnel des enfants, pouvant entrainer/accentuer des vulnérabilités. En effet, l’usage des écrans par les parents s’occupant de l’enfant serait lié à des interactions réduites et de moindre qualité. De plus, cet usage entraine une technoference, liée à l’expression d’émotions négatives chez l’enfant. D’autre part, l’usage des écrans pour calmer les jeunes enfants pourrait perturber les processus de socialisation des émotions et, par conséquent, les compétences émotionnelles de l'enfant, pouvant influer négativement sur sa trajectoire développementale. Les données publiées sur l'impact de l'utilisation des écrans sur le développement socio-affectif de l'enfant, et sur l'attachement en particulier, manquent. L'objectif est d’étudier les liens entre représentations d’attachement, utilisation des écrans et émotions, en tenant compte de l’environnement socio-économique des familles

« L’Expérience de la Vulnérabilité dans l’Epidémie de Covid-19. Enquêtes sur les Recompositions des Savoirs et des Solidarités » (EVEREST). Coordination scientifique : Marion Carrel. Laboratoire partenaire : STL. Recherche financée dans le cadre des AAP Flash L’I-sit, 2021/2022. Financement 24°991€.

Ce projet propose de relever un double défi scientifique – articuler les dimensions de savoirs et de liens sociaux et croiser la sociologie et la philosophie – afin d’apporter des connaissances sur les difficultés et ressources des individus et des groupes sociaux en temps de crise. Du fait de la massification des informations, de l’incertitude qui complexifie les prises de décision et des recompositions des liens sociaux, familiaux et territoriaux générés dans la pandémie de Covid-19, saisir l’expérience de la vulnérabilité nécessite une approche pluridisciplinaire permettant d’en appréhender l’anthropologie conjonctive, marquée par la possibilité pour l’individu d’être à la fois capable et incapable, vulnérable et susceptible de se ressaisir. Porté par une équipe de sociologues et de philosophes, ce projet propose une discussion croisée entre philosophie et sociologie, tant sur le plan des références théoriques que de l’accompagnement de l’enquête de terrain qui sera menée dans différents quartiers de l’agglomération lilloise, avec une attention particulière aux dimensions d’âge, de relations familiales et de rapport au logement et au quartier de résidence.

 « Nouvelles Approches sur la Pauvreté et l’exclusion dans le Nord-Pas-de-Calais » - NAPE. Coordination scientifique : Béatrice Touchelay. Recherche réalisée en partenariat avec le laboratoire IRHiS et les associations Médecins du Monde, Réseau Santé Solidarité Lille Métropole, ATD Quart Monde. Recherche financée dans le cadre du programme Chercheurs Citoyens 2014/2017.

Le « projet citoyen » NAPE réunit des universitaires, des acteurs de terrain, représentants d’associations de lutte contre la pauvreté et l’exclusion et des personnes qu’elles accompagnent pour mieux comprendre le processus de l’exclusion dans la région du Nord-Pas-de-Calais. Il cherche à mettre en mots des situations dont la banalisation et la stigmatisation font le jeu des populismes, et à réfléchir ensemble aux solutions possibles.

« Le ‘populaire’ aujourd’hui. Les recompositions sociales et culturelles des mondes ouvriers et employés contemporains » - CLASPOP. Coordination scientifique : Olivier Masclet. Recherche réalisée en partenariat avec le CERLIS, le CENS, le CMH et le GRESCO. Recherche financée par l’ANR 2014/2017.

Ce projet entend répondre au défi de penser « le populaire » contemporain, avec comme principe d’analyse le refus de l’appréhender par ses seules marges et de l’émietter en autant d’objets spécialisés (politique, famille, culture, travail, école, etc.). Notre démarche de recherche présente une double originalité. Elle se concentre d’abord sur un segment des classes populaires aujourd’hui sous-étudié, tant en France qu’en Europe et aux États-Unis. Pour le désigner, nous proposons un terme volontairement imprécis – la recherche réduira cette imprécision –, celui de « classes populaires du milieu ». Notre démarche de recherche repose ensuite sur un dispositif d’enquête original articulant 1) des enquêtes de terrain axées sur les recompositions culturelles des mondes ouvriers et employés (loisirs, normes dominantes en matière de couple et d’éducation des enfants, investissement dans l’école et le travail, morale ordinaire, valeurs et pratiques politiques, rapport au local, aux migrations…), 2) un corpus de 50 monographies de ménage produites collectivement et 3) la synthèse d’analyses statistiques, existantes ou réalisées de façon inédite à partir des recensements de la population et enquêtes de l’Insee. Le projet met enfin l’accent sur la combinaison de données nationales et régionales, afin de prendre en compte de façon centrale les disparités territoriales.

« L’arrivée du premier enfant dans les ‘familles pauvres’». Programme de recherche « Venir au monde. Conditions sociales de la naissance, structures familiales et prime éducation ». Coordination scientifique : Bertrand Geay. Recherche réalisée en partenariat avec le CURAPP, l’INED, le CITERES et le PRINTEMPS. Recherche financée par l’ANR 2010/2015.

Il s’agira de cerner de quelle manière et avec quels supports ces familles vivent et organisent l’accueil d’un nouvel enfant, qu’il soit le premier enfant du foyer ou qu’il prenne place au sein d’une fratrie. Comment ces familles réorganisent-elles le cadre matériel du foyer afin d’accueillir l’enfant ? Comment concilient-elles leur vie professionnelle avec l’arrivée du nouveau-né ? Comment transforment-elles leurs pratiques budgétaires ? Quelles stratégies résidentielles mettent-elles éventuellement en place ? Comment se redéfinissent les rôles des différents membres de la famille, en particulier les grands-parents et, le cas échéant, les frères et sœurs ? Ces familles faisant souvent l’objet d’une prise en charge sociale, quels changements s’observent alors dans leurs relations aux intervenants sociaux ? Afin de répondre à ces questions, nous mènerons une série d’entretiens auprès de familles vivant dans le nord de la France. On s’inscrira dans une démarche ethnographique, où le travail interprétatif se concentre de manière intensive sur un nombre limité d’entretiens.