Paul Lehner
Axes de recherche
Sociologie de l'orientation scolaire
- Sociologie des politiques éducatives en matière d'orientation scolaire : élaboration, mise en oeuvre et réceptions
- Sociologie du groupe professionnel des CO-Psy, aujourd'hui PsyEN
- Sociologie du champ d'intervention professionnelle de l'orientation
Les collaborations des professionnels de l'éducation en orientation: pratiques et effets - Collab'Orient'
Présentation générale
À la croisée de la psychologie de l’éducation et de la sociologie de l’éducation, du travail et des professions, cette recherche s’intéresse au travail collaboratif dans l’accompagnement à l’orientation en établissement scolaire. Aux côtés d’autres déterminants (les politiques et dispositifs, les motivations, l’offre de formation, etc.), l’accompagnement à l’orientation est en effet susceptible de jouer grandement sur les choix et le parcours des élèves. Son organisation concrète constitue un enjeu éducatif central qui concerne l’ensemble des professionnels de la communauté éducative (enseignants, CPE, PsyEN…) et qui nécessite ainsi un travail collaboratif. Cette recherche vise alors plus précisément à étudier les pratiques en termes de division du travail et de collaboration professionnelle dans la mise en oeuvre du « Parcours Avenir » au sein d’un établissement de premier cycle d’études secondaires. Elle se donne trois objectifs :
- 1) identifier les différents types de collaboration à l’oeuvre;
- 2) étudier les mécanismes qui en sont au principe ;
- 3) analyser leurs effets pluriels, sur les professionnels en termes de pratiques et d’identité au travail, et sur les élèves en matière de représentations et de compétences s’orienter.
Équipe de recherche
Célénie Brasselet (Maîtresse de conférences en psychologie de l'éducation et de l'orientation, Inspé Lille HdF, Laboratoire PSITEC)
Alice Olivier (Maîtresse de conférences en sociologie, Inspé Lille HdF, Laboratoire CLERSÉ)
Paul Lehner (Maître de conférences en sciences de l'éducation et de la formation, Inspé Lille HdF, Laboratoire CIREL-RECIFES)
Enquête ORIREG
Présentation générale
Depuis une quinzaine d’années, des réformes promouvant l’ « orientation active » se succèdent dans l’intention de rendre l’élève davantage acteur de son projet de formation. Si ces réformes se sont dans un premier temps concentrées sur le palier d’orientation de la fin du collège, elles tendent de plus en plus à porter sur la transition du lycée à l’enseignement supérieur (mise en place d’APB puis de Parcoursup, instauration du Parcours avenir ou encore des cordées de la réussite). Dans le contexte actuel marqué par la réforme du baccalauréat et plus largement de l’organisation de l’offre de formation des lycées (voies générale, technologique et professionnelle), les régions se sont également vu attribuer une nouvelle compétence relative à « l’information en matière d’orientation ».
- Quelles conséquences ont ces diverses réformes sur l’accompagnement à l’orientation que les enseignants de lycées sont de plus en plus appelés à prendre en charge ?
- Comment se traduit l’objectif d’égalité des chances, généralement affiché pour justifier le lancement de nouveaux dispositifs ?
- Enfin, l’implication nouvelle des régions est-elle de nature à infléchir la nature des informations et des conseils fournis aux lycéens, notamment pour les rendre plus sensibles aux enjeux d’employabilité ?
Équipe de recherche en charge du projet
Le projet est soutenu par le Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP) de Sciences Po. Il est réalisé par une équipe de chercheurs spécialistes des politiques éducatives et composée de
- Paul Lehner (maître de conférences à l’Université de Lille)
- Anne-Claudine Oller (maîtresse de conférences à l’Université Paris Est Créteil)
- Clément Pin (maître de conférences contractuel à Cergy Paris Université)
- Agnès van Zanten (directrice de recherche CNRS à Sciences Po)
Pour en savoir plus: https://www.sciencespo.fr/liepp/fr/content/les-politiques-regionales-dorientation-un-vecteur-de-socialisation-des-jeunes-aux-regles-du-.html
Approche pluridisciplinaire du paradigme du praticien-réflexif en formation des enseignants
- Sociologie et histoire des politiques éducatives en matière de formation des enseignants
- Sociologie et histoire des dispositifs d'analyse de pratiques/de situations en formation des enseignants
- Recherche collaborative
GPS Educ': approches réflexive, critique et pédagogique du paradigme du praticien-réflexif en formation des enseignants
Présentation générale
Le projet de recherche GPS Éduc est un projet inter-laboratoire (EMA & RECIFES-CIREL). Il réunit des enseignants-chercheurs d’horizons disciplinaires multiples (sociologie, science politique, histoire, sciences de l’éducation, philosophie) et combine quatre approches étroitement reliées : réflexive, explicative, compréhensive et pédagogique.
Cette combinaison vient nourrir la double ambition heuristique et praxéologique du projet. Elle est centrale d’un point de vue méthodologique/épistémologique. L’enjeu est effet d’éviter de tomber dans l’écueil consistant à développer une recherche-formation comme réponse à un problème politique/institutionnel/professionnel, ni de développer une expertise pour prescrire/recommander des solutions aux problèmes exposés. Il s’agit plutôt de restituer les enjeux politiques, professionnels, scientifiques, sociaux et pédagogiques que cristallisent les questions de la professionnalisation, de l’autonomie, du développement professionnel des enseignants pour à la fois alimenter l’état de la recherche sur ces différentes dimensions et pour ajuster nos pratiques de formateur.rice et nos outils pédagogiques à ces enjeux.
Axes du projet
- Un premier axe consiste à interroger ce dispositif d’analyse réflexive et collaborative en l’inscrivant dans l’histoire longue des politiques éducatives et des transformations des modalités de formation des enseignants. Il s’agit notamment d’interroger en quoi GPS Educ’ contribue à la diffusion et la légitimation du modèle d’un enseignant « praticien réflexif », et va de pair avec des transformations sociétales liées au développement du numérique et du numérique éducatif.
- Un deuxième axe consiste à s’interroger sur les différents enjeux pédagogiques, sociaux, politiques du dispositif. On s’intéresse ainsi en particulier aux effets spécifiques induits par l’engagement dans l’écriture, la co-écriture et la démarche d’investigation ou par le partage public des analyses de situations problématiques. On examine aussi la manière dont la co-formation entre pairs peut contribuer à l’accroissement du pouvoir d’action et à l’autonomisation professionnelle des enseignants ou à l’émergence de nouvelles formes de coopération entre les différents acteurs éducatifs.
- Un dernier axe consiste à s’interroger sur les réceptions et les appropriations du dispositif par les usagers. Il s’agit de savoir si et comment la plateforme se trouve investie par les différents types d’usagers (enseignants en formation initiale, enseignants expérimentés, personnels d’éducation, personnels de direction, personnels médicaux et sociaux, partenaires extérieurs, formateurs, chercheurs, parents, voire élèves…) et d’interroger les différents types de ressources que ces usagers recherchent sur la plateforme en lien avec leurs besoins : lecture de récits et d’analyses de situations, indication de pistes utiles d’action, échanges avec des pairs ou avec d’autres acteurs éducatifs, participation à une communauté avec des attentes à la fois professionnelles et personnelles, etc.
Équipe de recherche
Paul Lehner, MCF en sciences de l'éducation et de la formation, Laboratoire CIREL-RECIFES, Université de Lille, Inspé Lille-HdF
Jean-François Nordmann, MCF en philosophie, Laboratoire EMA, CY Cergy Paris Université/Inspé de l'académie de Versailles
Juliette Fontaine, Enseignante-chercheuse en sciences de l'éducation et de la formation, Université Catholique de Lyon
Camille Amilhat, Enseignante-chercheuse contractuelle en sciences de l'éducation et de la formation, Laboratoire EMA, CY Cergy Paris Université, Inspé de l'académie de Versailles
Laure Sochala, Doctorante en sciences de l'éducation et de la formation, Laboratoire CIREL-RECIFES, Université de Lille, Inspé Lille-HdF
Léonora Dugonjic-Rodwin, docteure en sociologie, chercheuse associée au CESSP-CSE, Université Paris 1- La Sorbonne.
Pour une histoire orale de l'École
« Des voix de l’École : contribution à l’histoire orale des acteurs et actrices de l’enseignement du second degré » (1980-2022)
Le projet, financé par le Comité Universitaire d'Information Pédagogique et co-piloté par Bastien Amiel et Paul Lehner, se donne pour ambition de constituer une base de données conséquente à partir du recueil de témoignages d’enseignant-e-s débutant-e-s, expérimenté-e-s et retraité-e-s. Partant du constat d’une modification profonde de leurs conditions de travail, le CHÉ entreprend une démarche de conservation et de diffusion des réalités concrètes et quotidiennes de l’École d’aujourd’hui. Au-delà de la dimension mémorielle, le CHÉ vise à contribuer aux réflexions sur l’École et envisage, par conséquent, de confronter les témoignages recueillis à d’autres sources et d’en faire l’analyse à partir de plusieurs problématiques parmi lesquelles : l’identité professionnelle des enseignant-e-s, l’évolution de leurs pratiques professionnelles pour faire face aux « nouvelles problématiques éducatives », l’autonomie et la liberté pédagogique des enseignant-e-s….
Le collectif rassemble des enseignants du second degré, des enseignants-chercheurs de plusieurs laboratoires aux ancrages disciplinaires divers et un ingénieur de recherche. Prennent part au projet: Bastien Amiel, Ludivine Balland, Catherine Dorison, Juliette Fontaine, Christelle Dormoy-Rajmaranan, Géraldine Farges, Ismail Fehrat, Bénédicte Girault, Laurent Gutierrez, Jérôme Krop, Paul Lehner, Jérôme Martin, Stéphan Mierzejewski, Mathilde Sempé, Nicolas Simonpoli, Victor Violer.