Professeure des universités en Histoire de l’art des Temps modernes, j'enseigne au sein du département d'Histoire de l'Art et Archéologie de la faculté des Humanités, et pour mes recherches, je suis rattachée au Centre National de la Recherche Scientifique par le biais de l’UMR 8529-IRHiS.

Mes recherches s’attachent autant à l’art des anciens Pays-Bas (Flandre et Hollande) qu’à l’art français, afin de les envisager dans un esprit de décloisonnement. Je m’intéresse également aux fonctions sociales de l’art et aux rapports entre art, littérature et sciences aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ces différents axes sont plus amplement décrits dans la rubrique ci-jointe « Axes de recherches ». Ils ont pour point commun mon profond intérêt pour la méthodologie de l’Histoire de l’Art, qui est au centre de mes recherches.

Les recherches, que je peux diriger du Master au Doctorat, s’inscrivent aussi bien dans l’Histoire de l’art que dans la Culture visuelle entre 1600 et 1830. Elles concernent la peinture, les arts graphiques (dessin et image imprimée), et la littérature artistique en France et dans l’Europe du Nord (art flamand, art hollandais, art anglais). Je suis particulièrement attentive aux interactions entre l’art et la société et entre passé et présent.

 

My research focuses as much on the art of the former Low countries (Flanders and Holland) as on French art, in order to consider them in a spirit of decompartmentalisation. I am also interested in the social functions of art and the relationship between art, literature and science in the seventeenth and eighteenth centuries. These different areas of research are described in greater detail in the attached 'Research areas' section. They are united by my deep interest in the methodology of Art History, which is at the heart of my research.

My research, which I am able to supervise from Masters to Doctorate level, covers both art history and visual culture between 1600 and 1830. It concerns painting, the graphic arts (drawing and printed images), and artistic literature in France and Northern Europe (Flemish art, Dutch art, English art). I am particularly interested in the interactions between art and society and between past and present.

Actualités

Festival d'Histoire de l'Art, Fontainebleau, 3 juin 2023

Le territoire de la Belgique actuelle, lieu d’échanges artistiques (15e-18e s.)

Table ronde avec Dominique Allart (U Liège), Jean-Marie Guillouët (U Bourgogne) et Gaëtane Maës (U Lille)

« Talent théâtral et talent pictural : une question de lieu ou de médium ? », Centre allemand d’histoire de l’art, Paris, 8-10 décembre 2022

Communication au colloque international Émergence. Du lieu à l’espace des images dans l’art français du XVIIe au XIXe siècle

« Une carrière sous le signe de la mobilité : l’exemple de Jean-Baptiste Descamps au XVIIIe siècle », Centre allemand d’histoire de l’art, Paris, 27-28 octobre 2022

Communication au colloque international Mobilités artistiques à l’époque moderne : XVIIe et XVIIIe siècles

La construction du tableau du XVe au XVIIIe siècle, 2 juin 2022

Conférence, Université de Lille-Cité scientifique, Journées Académiques « Éduquer le regard : croisements entre art et mathématiques », co-organisées par l'IREM de Lille et le Palais des Beaux-Arts de Lille, 1er-3 juin 2022

Les Watteau de Lille : nom, identité et « stratégie » de carrière dans la France des Lumières, 5 mai 2022

Conférence au musée des Beaux-Arts de Valenciennes dans le cadre de la célébration du tri-centenaire de la mort d’Antoine Watteau


Les monographies sont-elles encore utiles en histoire de l'art ?, 21 février 2022

Conférence et discussion données dans le séminaire doctoral du Prof. Peggy Davis, UQAM, Québec

L’expérience sensorielle dans les expositions d’art au XVIIIe siècle, session 2 : 18-19 novembre 2021, musée du Louvre

Colloque international organisé par G. Maës (ULille-IRHiS-UMR 8529), I. Pichet (UQTR, Canada), D. Kluge (VICTORIA Hochschule, Berlin), F. Mardrus (Musée du Louvre)

Session 2 : L’expérience de la visite : du spectateur au critique, 18-19 novembre 2021, Paris, musée du Louvre, centre Dominique-Vivant Denon

Entrée libre dans la limite des places disponibles ou en ligne. Inscription obligatoire avant le 12 novembre à l’adresse suivante : inscriptions.corps.sensoriel@gmail.com

Programme complet sur https://irhis.univ-lille.fr/

Le corps sensoriel au XVIIIe siècle : une nouvelle voie de recherches en Histoire de l'Art ?

Conférence et table-ronde 16 novembre 2021, 13h-15h IRHiS–UMR 8529–ULille Salle de séminaire organisée par Gaëtane Maës (IRHiS-CNRS UMR 8529-ULille), en présence de I. Pichet (UQTR, Québec) et D. Kluge (VICTORIA Hochschule, Berlin)

L’expérience sensorielle dans les expositions d’art au XVIIIe siècle, session 1 : 10-11 juin 2021, musée du Louvre Lens

Colloque international organisé par G. Maës (ULille-IRHiS-UMR 8529), I. Pichet (UQTR, Canada) et D. Kluge (VICTORIA Hochschule, Berlin)

Session 1 : L’expérience de l’œuvre : des émotions aux sensations, 10-11 juin 2021. Initialement prévu au musée du Louvre-Lens, le colloque aura lieu en ligne après inscription obligatoire avant le 4 juin à irhis-recherche[chez]univ-lille[point].fr

Programme téléchargeable sur irhis.univ-lille.fr/agenda

Présidence de séance au colloque "Les réseaux des académies d'art provinciales au siècle des Lumières"

Colloque international sous la direction d'Anne Perrin-Khelissa et Emilie Roffidal (Université de Toulouse Jean Jaurès - Laboratoire Framespa - UMR 5136), Paris, INHA, 26-28 mars 2020. Entrée libre. Pour le programme, voir :

acares.hypotheses.org/category/actualites

« Représenter l’identité ou l’émotion ? Les portraits de gens du spectacle au Salon du Louvre »

Communication présentée au 15ème Congrès international de la Société internationale d’étude du dix-huitième siècle [Lumières et identités], Edinburgh, 17 juillet 2019, dans le cadre du projet de recherches Le corps sensoriel dans les expositions d’art au XVIIIe siècle (2018-2020).

Pour le programme, voir :

https://www.bsecs.org.uk/isecs/fr/programme/

"Between theory and practice: Dezallier d’Argenville’s idea on print collections"

Communication au colloque international The Artistic Taste of Nations: Contesting Geographies of European Art, 1550-1815, Vrije Universiteit Amsterdam, 13-15 juin 2019

Pour le programme complet et l'inscription :

Tinyurl.com/y4r95m86

Modération de la table ronde « Les liens avec les sciences » aux journées d’études "Nouer des liens entre les arts, les belles-lettres et les sciences : entre interaction et distanciation"

Programme de recherches ACA-RES, Académies d’Art et Mondes sociaux (1740-1805), soutenu par le Labex SMS (Structuration des Mondes Sociaux) de l’université de Toulouse, et placé sous la direction d’Anne Perrin-Khelissa et d’Émilie Roffidal, Rouen, Hôtel des Sociétés Savantes, 29-30 novembre 2018.

Jean-Baptiste Descamps et Jean-Baptiste-Pierre Lebrun : deux regards opposés sur le patrimoine

Communication au Séminaire d'histoire de l'art de l'IRPA n° 19 : Nouveaux regards sur les saisies patrimoniales en Europe à l'époque de la Révolution française, Bruxelles, 30-31 mai 2018.

Programme et inscription sur : http://conf.kikirpa.be/saisies2018/fr/home/

« Le spectacle de l’art au 18e siècle : loisir pour amateur ou exercice pour professionnel ? »

Communication au colloque international sous la dir. d’I. Pichet, L. Turcot et M.-A. Bernier, Le corps sensoriel au sein des loisirs et des divertissements, Université du Québec à Trois-Rivières, 22-23 février 2018.

Conférence introductive aux journées d’études

« Académies d’Art et Mondes sociaux (1740-1805). Mobilité des artistes, dynamique des institutions : dessiner la cartographie des échanges », Toulouse, Université Toulouse-Jean Jaurès, 9-10 novembre 2017

Programme ACA-RES, Académies d’Art et Mondes sociaux (1740-1805), soutenu par le Labex SMS (Structuration des Mondes Sociaux) de l’université de Toulouse.

Colloque international

D’autres regards sur les Le Nain, Lens, musée du Louvre-Lens, 5-6 mai 2017

Membre du comité scientifique et co-organisatrice du colloque international, manifestation en partenariat avec le musée du Louvre-Lens, l’université catholique de Louvain, l’université de Bourgogne et l’IRHiS de l’université de Lille.

Communication aux journées d’études

« Fonder les institutions artistiques : l’individu, la communauté et leurs réseaux », Paris, Centre allemand d'histoire de l'art, 8-9 décembre 2016

Programme ACA-RES, Académies d’Art et Mondes sociaux (1740-1805), soutenu par le Labex SMS (Structuration des Mondes Sociaux) de l’université de Toulouse.

Ouvrages

Le 'Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant' de Jean-Baptiste Descamps (1769), édition présentée et annotée par Gaëtane Maës, Turnhout, Brepols, 2018, 492 p.

En publiant le Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant à Paris en 1769, Jean-Baptiste Descamps (1715-1791) a fait connaître au public européen les richesses artistiques conservées dans les églises des Pays-Bas du Sud (actuelle Belgique). Alors qu’il était d’usage de se rendre en Italie depuis la Renaissance, son livre était le premier à imposer une autre destination culturelle aux amateurs d’art, et à ce titre, il a connu un succès considérable, ne s’éteignant qu’à l’époque napoléonienne en raison du nombre important d’œuvres disparues ou déplacées.

A cet égard, l’ouvrage de Descamps conserve une importance unique, car il fournit un état des lieux du patrimoine visible dans la Flandre et le Brabant jusqu’au XVIIIe siècle, avant les trois événements qui le bouleversèrent à jamais. Il y eut, d’abord, les édits autrichiens supprimant l’ordre des Jésuites en 1773, puis les couvents en 1783, qui aboutirent tous deux à des ventes massives d’œuvres d’art ; il y eut, ensuite, les saisies effectuées par les troupes françaises de la République en 1794. Par ces dépouillements successifs, le guide écrit par Descamps pour une banale vocation touristique est devenu un document irremplaçable que l’édition critique vise à actualiser et à enrichir. Celle-ci donne, en effet, les moyens de visualiser cet état originel du patrimoine belge décrit par l’auteur grâce aux nombreuses illustrations et aux notes fournissant les localisations actuelles des œuvres. Un index complète ces éléments en répertoriant la production personnelle des artistes cités par Descamps afin de contribuer à une meilleure connaissance de chacun d’entre eux.

De l’expertise artistique à la vulgarisation au siècle des Lumières : Jean-Baptiste Descamps (1715-1791) et la peinture flamande, hollandaise et allemande, Turnhout, Brepols, 2016, 608 p.

Peintre flamand peu connu aujourd’hui, Jean-Baptiste Descamps (1715-1791) demeure important par les livres qu’il a publiés de son vivant. Entre 1753 et 1763, paraissent ainsi les quatre volumes de son recueil intitulé La vie des peintres flamands, allemands et hollandois, suivis en 1769 de la publication d’un Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant. Ces textes ont longtemps été négligés car, contrairement aux modèles représentés par Giorgio Vasari et Karel van Mander, ils sont considérés comme de simples compilations. Consacrer une étude aux ouvrages de Descamps vise, par conséquent, à remettre en question ce postulat en soulignant les réels enjeux intellectuels que revêt l’écriture de ce polygraphe. Par ses livres, Descamps a en effet su se construire une visibilité et une légitimité d’expert de la peinture septentrionale, qui lui ont ouvert les portes de l’Académie royale de Peinture et de Sculpture à Paris en 1764.

Dans ce contexte, l’enquête monographique sert ici de simple fil conducteur à des questionnements variés sur la France des Lumières, et plus particulièrement sur le rapport entre Paris et la province, entre les grands et petits maîtres, entre la littérature érudite et les écrits de vulgarisation. L’étude s’attache aussi à définir la place des Arts dans l’espace public ouvert par le développement des expositions, du marché de l’art et du tourisme culturel. Elle met enfin l’accent sur l’attraction puissante qu’ont exercée les œuvres flamandes, hollandaises.

Review

“Needless to say, the importance of Gaëtane Maes’s in-depth study of Descamps’s two major titles in the early historiography of Netherlandish, and especially Flemish art, can hardly be overestimated.” (Hans Vlieghe, in Historians of Netherlandish Art Reviews, Dec. 2017)

« Gaëtane Maes propose donc un ouvrage passionnant sur les rapports entre l’art et la littérature, l’expertise artistique et l’écriture de vulgarisation, l’œuvre et son public, au siècle des Lumières. L’Edition se complète d’un riche ensemble d’annexes, de tables et de bibliographies qui rendent cet ouvrage, de lecture agréable, aussi utile à l’historien de l’art d’aujourd’hui que les publications de Descamps l’étaient aux amateurs du XVIIIe siècle. » (Sébastien Bontemps, dans la Revue de l’Art, 197, 2017, p. 81)

« L’enquête, passionnante, offre des éclairages multiples sur la sociabilité provinciale, les réseaux artistiques, la construction des carrières, l’intérêt nouveau pour la matérialité des œuvres et le tourisme artistique. Il comprend des analyses d’œuvres, des réflexions sur la collection et le statut d’amateur, des études de dédicaces, des présentations d’archives inédites… et témoigne ainsi de la richesse et de la diversité des sources consultée (…) D’une typographie agréable, le volume, qui s’achève sur d’importantes annexes, comporte un cahier iconographique en couleur soigné qui complète les nombreuses illustrations en noir et blanc insérées dans le corps du texte. » (Catriona Seth, dans En attendant Nadeau, 43, 2017)

« De très copieuses annexes reproduisant souvent des archives inédites complètent ce bel ouvrage qui, au-delà de la personne et de l'œuvre de Descamps, décrit une espèce de révolution du regard et la naissance de l'histoire de l'art moderne. » (François Moureau, Dix-huitième siècle, 50, 2018, p. 769)

G. Maës et J. Blanc (éd.), Les échanges artistiques entre les anciens Pays-Bas et la France, 1482-1814, (actes colloque international, Université de Lille, CNRS UMR 8529-IRHiS, 28-30 mai 2008), Turnhout, Brepols, 2010, 365 p.

Cet ouvrage correspond aux actes d’un colloque inscrit dans une discipline principale – l’histoire de l’art –, tout en la concevant de façon à décloisonner les spécialités et ouvrir largement les réflexions vers d’autres champs comme l’histoire du livre, l’histoire sociale, économique et religieuse, ou encore, l’histoire du goût. Il s’organise selon cinq chapitres prenant en compte les différentes modalités d’« échange » et de « commerce artistique » au sein d’une chronologie large : I. Voyages et transferts, II. Réseaux et échanges, III. Collections et commerces, IV. Modèles et emprunts, V. Règles et valeurs.


Invention - Interprétation - Reproduction. Gravures des anciens Pays-Bas (1550-1700), (catalogue d’exposition, Douai, musée de la Chartreuse, 2006-2007), Paris, 2006, 192 p., avec la collaboration de J. Strypsteen

Autour des collections publiques du Nord - Pas de Calais, un choix d’œuvres flamandes et hollandaises a été fait dans le but d’établir un lien entre les fonctions de la gravure ancienne et des questionnements actuels. Les termes d’ « invention », d’ « interprétation » et de « reproduction » retenus comme principes d’organisation au sein de l’exposition ont permis cette interaction entre passé et présent. On y revenait ainsi sur plusieurs questions importantes pour tous les types de visiteurs : A qui appartiennent les œuvres mises à la disposition du public ? L’œuvre multiple est-elle une œuvre d’art ? A partir de quand parle-t-on de copie ou de plagiat ?

Les Salons de Lille de l’Ancien régime à la Restauration (1773-1820), Dijon, L’Échelle de Jacob, 2004, préface de Philippe Bordes, 506 p.

L’ouvrage propose un regard neuf sur l’avènement et le fonctionnement des expositions d’art au XVIIIe siècle, essentiellement traitées jusque là sous l’angle des capitales comme Paris et Londres. Pour cela, il s’appuie sur des sources partiellement inédites afin d’établir la chronologie exacte des Salons lillois et de mettre des documents nouveaux à la disposition des chercheurs.

L’ouvrage propose, par ailleurs, une synthèse de l’art produit et exposé à Lille sous les régimes contrastés de la Royauté, de la Révolution, de l’Empire et de la Restauration. Il insiste, enfin, sur les distinctions à opérer entre les différentes catégories d’exposants : artistes et artisans, d’une part, et amateurs et élèves de l’École de dessin locale, d’autre part.

Les Watteau de Lille : Louis Watteau (1731-1798) et François Watteau (1758-1823), Paris, Arthena, 1998, préface de Christian Michel, 586 p., 400 ill.

L’ouvrage retrace la carrière des neveux d’Antoine Watteau en mettant l’accent sur leurs différences fondamentales dans le traitement de la figure et dans leurs pratiques d’atelier. A travers eux, il s’agit également de dresser le panorama de l’art à Lille de 1760 à 1820.