Le chapitre expose une expérience pédagogique en deux phases visant à développer la pensée réflexive des apprenants. La première phase met l’accent sur la capacité de compréhension et d’analyse d’une situation de communication pour appréhender la construction du discours. La seconde phase favorise, quant à elle, la prise de parole en public dont la finalité est la joute oratoire. Par l’alternance de feedbacks réalisés par les enseignants et de recherches documentaires réalisées par les apprenants, ces derniers seront en mesure de développer progressivement leur réflexivité.

Démocratie dans l’entreprise : par quel angle aborder ce qui ressemble à première vue à une association impossible ? Lieu d’exercice d’un pouvoir hiérarchique autoritaire, le « monde de l’entreprise » semble, par nature, nier toute possibilité démocratique. Comment penser la démocratie au sein d’organisations qui, à première vue, fonctionnent comme autant de « tyrannies privées » (Chomsky, 2003) ?

La vie démocratique locale française est caractérisée, dans de nombreuses communes, par une forte dynamique associative. Le présent article analyse la manière dont le mouvement associatif participe à l’organisation municipal en structurant les modalités d’exercice de la démocratie locale. C’est un double regard gestionnaire, compréhensif et pratique, qui est adopté ici, au travers d’une étude de cas portant sur une ville moyenne du nord de la France. L’accent est porté sur la façon dont se construit un compromis pérenne permettant la réunion de deux acteurs majeurs de la démocratie locale (la commune et les associations).

L’article présente une étude de cas portant sur la formation de cadres des médias africains par le e-learning. La place des médias dans les pays africains a longtemps été limitée à une fonction de relais du discours du pouvoir en place. Les années 1990 et 2000 ont été marquées par l’émergence de processus de transition qui ont abouti à une libéralisation du paysage médiatique avec la création de nouveaux médias. L’Afrique a donc vu émerger des groupes privés dont les besoins en encadrement intermédiaire se font croissant. Notre objectif est ici de mieux comprendre les dimensions organisationnelles d’une formation e-learning dans l’enseignement supérieur à travers la problématique suivante : comment et en quoi le développement d’une stratégie partenariale e-learning apporte-t-elle une réponse au besoin de formation de cadres intermédiaires et dirigeants des médias africains ? Notre méthodologie repose sur une recherche-action, mobilise des sources qualitatives variées et prend ici la forme d’une étude de cas. Le e-learning constitue ici un instrument de coopération Nord/Sud pertinent à la condition d’une prise en compte de la spécificité du secteur d’activité (les médias), du contexte culturel (l’Afrique) et du caractère particulier d’une formation à destination d’un public professionnel, c’est-à-dire l’accompagnement personnalisé

L’article traite d’une innovation-produit sur un territoire touristique transfrontalier émergent. Le programme Interreg IV a soutenu l’émergence d’un projet franco-belge de développement de la randonnée : « Inno Rando Pour Tous ». Ce projet a permis la mise en place d’une coopération transfrontalière avec la création de nouveaux produits touristiques et l’emploi d’une nouvelle application mobile. Les territoires concernés ont ainsi créé un produit à destination d’un public familial : « Rando Famili ». Après une présentation du cas d’étude, fondé sur un recueil qualitatif de données, nous proposons trois axes de réflexion liés à l’innovation-produit, à l’expérience de consommation et à l’émergence d’un nouveau territoire touristique

 https://mdi-alger.com/wp-content/uploads/2018/06/REVUE-MANAGEMENTS-NUMERO-1.pdf

Notre recherche-action porte sur la conception et la mise en œuvre d’un dispositif de formation à l’entrepreneuriat à l’Université. En interrogeant les processus à l’œuvre dans l’accompagnement à l’acte d’entreprendre, nous observons une tension, voire une contradiction, entre le prescrit (la norme portée par la formation dans un contexte institutionnel contraint) et l’effectif (le processus entrepreneurial individuel). L’autonomisation indispensable de l’étudiant-entrepreneur remet en cause les postures et pratiques pédagogiques sur trois axes : la gestion de la double temporalité formation/projet, la double transformation individu/projet et l’aménagement par les étudiants-entrepreneurs d’un espace préprofessionnel autonome.

Editorial rédigé à partir d’une communication dans le Colloque Etienne Thil en 2007. Pas d’archivage web par la revue avant 2015.

Le lien démocratie-efficacité constitue un objet de recherche au sein des sciences sociales, et des sciences de gestion en particulier. Mais du point de vue des organisations d’économie sociale, il n’apparaît pas pertinent de défendre l’existence d’un lien de causalité entre pratiques démocratiques et efficacité économique ; pour l’auteur, la question importante porte sur la façon dont la définition de l’efficacité se construit dans ces organisations. L’article présente tout d’abord différentes approches établissant un lien entre démocratie et recherche d’efficacité. Puis, il montre la difficulté que cela représente d’introduire un concept des sciences politiques (la démocratie) dans l’univers de la gestion des entreprises. Il propose enfin une définition de l’efficacité comme construction sociale qui met en perspective un concept nouveau, la rationalisation démocratique, illustré par l’exemple des coopératives d’activité et d’emploi.

https://hal.science/hal-00323751

L’économie sociale et solidaire est, depuis le XIXè siècle, une source inépuisable d’innovations en matière de pratiques sociales. Parmi toutes ces innovations, il en est une qui semble faire converger les préoccupations : la pratique de la démocratie. Dans cet article, il sera donc question de gouvernance démocratique : de quoi parle-t-on ? Le cas d’une coopérative est abordé : au-delà des procédures démocratiques et des obligations juridiques, des comportement « déviants » mettent en tension un modèle de gouvernance original. Le contrôle institutionnel n’a, au final, que peu d’effets sur la réalité du « jeu démocratique ». L’économie sociale et solidaire est, depuis le XIXè siècle, une source inépuisable d’innovations en matière de pratiques sociales. Parmi toutes ces innovations, il en est une qui semble faire converger les préoccupations : la pratique de la démocratie. Dans cet article, il sera donc question de gouvernance démocratique : de quoi parle-t-on ? Le cas d’une coopérative est abordé : au-delà des procédures démocratiques et des obligations juridiques, des comportement « déviants » mettent en tension un modèle de gouvernance original. Le contrôle institutionnel n’a, au final, que peu d’effets sur la réalité du « jeu démocratique ».

Lien : https://www.thebookedition.com/fr/stupidite-fonctionnelle-investigation-p-397289.html

Ouvrage rédigé à partir d’un travail réalisé avec près de 70 étudiants du Master GRH – 1^ère année dans le cadre des « Ateliers d’échanges et de pratiques » : direction des recherches, écriture de chapitres, accompagnement dans l’écriture, corrections, mise en page et édition.

« J’ai l’impression de travailler toujours plus pour faire la même chose qu’avant ». C’est en ces termes qu’une RRH exprimait son désarroi d’avoir toujours plus à faire sans pour autant être en capacité de faire avancer les projets les plus importants. Le temps manque pour penser et réfléchir, conditions indispensables à la projection dans le temps long. Dès lors c’est la « stupidité fonctionnelle » (SF) qui guette.

https://ripco-online.com/FR/jr/2023/downloads.asp 

Comment sensibiliser les étudiants RH aux enjeux de la transition écologique ?

Notre cadre théorique renvoie à la notion de réflexivité managériale telle que développée dans le courant des Critical Management Studies, en particulier chez Alvesson et ses co-auteurs (Alvesson et al., 2013 ; Alvesson et al., 2008). La réflexivité revient ici à exercer des « efforts conscients et cohérents pour aborder un sujet sous différents angles et éviter ou privilégier fortement, a priori, un angle et un vocabulaire uniques » (Alvesson et al., 2008). Le dispositif testé auprès des étudiants fait appel à des méthodes liées à la pédagogie active. (Abt, 1970 ; Alavez & Djaouti, 2012, Lépinard, 2022 ; Oriol & David, 2022 ; Gardet & Riché, 2022 ; Kapp K.M. et al., 2014). 

Bilan de la démarche à partir de l'analyse des productions :  - Les playmobils pros sont utiles comme médiateurs et facilitateurs. L’outil sert de tiers médiateur car il permet l’expression d’une idée sous une forme autre qu’un écrit formel par exemple. - L'articulation des phases de production : l'utilité des tours de table est manifeste pour expliciter le raisonnement individuel et les productions en groupe, afin de clarifier et mettre en mots une représentation visuelle. L'intérêt d'intégrer une phase "disruptive" pour sortir des solutions conventionnelles, avec en particulier un positionnement des fonctions RH moins passives vis-à-vis des changements climatiques avec évocation d’action concrètes, au-delà des intentions présentées lors de l’étape 2. 

Meilleure communication dans la thématique du colloque.

Les pratiques pédagogiques ont évolué et l’enseignement supérieur s’est ouvert à des formes d’innovations très hétérogènes, en particulier les méthodes dites « actives ». La ludification d’un enseignement constitue une réponse à cet enjeu d’apprentissage actif, notamment vis-à-vis d’un public d’étudiants en alternance, de niveau Master, dans le cadre d’une formation en management. Notre question de recherche est la suivante : Comment former de jeunes managers de projet en alternance à la communication à travers un dispositif de ludopédagogie ?

Notre proposition pédagogique consiste en un « serious gaming intégral » : « le détournement sans modification d’un jeu du commerce pour l’utiliser dans le cadre d’une formation ». Le jeu est au service d’un dispositif pédagogique qui cible des compétences managériales clairement identifiées (à travers un référentiel). Nous présentons le détournement d’un jeu de plateau (ou jeu de société) commercial -Pandémic-, pour l’adapter à une séquence de cours en management de projet (la communication). Ce détournement est potentiellement mobilisable dans plusieurs contextes didactiques étant donné les compétences « transversales » sollicitées (« soft-skills »).

Problématique : Comment sensibiliser les étudiants RH aux enjeux de la transition écologique ? Positionnement théorique : Réflexivité managériale (Alvesson et al., Lamri et al.) = manager rh responsable, acculturation professionnelle précoce vs. réflexivité (intérêt et limites de l’apprentissage), pédagogie active : méthode de facilitation / gamification (Abt, Alvarez, Lépinard, Oriol & David, Gardet & Riché, De Clercq et al., Dumazert, Kapp K.M. et al.). Public : 65 étudiants en Master GRH – 1ère année – en apprentissage.

Si certaines dimensions de la fidélisation des salariés ont été abordées dans la littérature, peu nombreux sont les chercheurs qui ont centré leurs travaux sur les apprentis. Cette communication vise à comprendre les facteurs qui favorisent l’embauche des apprentis à la suite de leur expérience en apprentissage vers les métiers en pénurie, et plus précisément en ce qui concerne le secteur de la maintenance. L’objectif est ainsi d’identifier les motivations des apprentis, mais aussi de démontrer le rôle important que jouent les maîtres d’apprentissage dans le but de pérenniser et transformer un contrat d’apprentissage en Contrat à durée déterminée ou en Contrat à durée indéterminée. Notre méthodologie de recherche exploratoire se base sur de l’observation participante et des entretiens semi-directifs dans lesquels tuteurs et apprentis ont exprimé leurs points de vue. À la suite des données recueillies mis en relation avec les éléments de littérature, nous relèverons les principaux leviers afin de faire de l’apprentissage, une solution au recrutement vers les métiers en pénurie.

Le point de départ dialectique de cette communication pose la contradiction intrinsèque entre la technocratie néolibérale et le processus démocratique. Le néolibéralisme est entendu comme une forme de rationalité qui recherche intrinsèquement une efficacité optimale des humains et non humains (au sens de M. Callon et B. Latour, 2002). Cette visée néolibérale renvoie le processus démocratique dans les sphères de l’idéologie et de l’irrationnel. Au niveau des organisations, le management en constitue un avatar : le (auto-)gouvernement des individus et des organisations sur un principe d’efficacité intrinsèque. Nous nous basons sur les travaux du philosophe états-unien Andrew Feenberg pour envisager la possibilité d’une démocratisation du management qui mette en question l’enjeu intrinsèque d’efficacité porté par la technocratie néolibérale.

Penser la sobriété en organisation indiquerait que la démesure y règne en maîtresse et que cette absence de modération nécessite d’être retravaillée à un niveau collectif pour parvenir à la perfection souhaitée par-delà les pratiques individuelles. Ce travail de recherche a donc pour objectif de savoir si les gestionnaires RH, en étant des « citoyens responsables » peuvent apporter plus de sobriété en organisation comprise comme jeu d’équilibre. Pour cela un dispositif méthodologique qualitatif exploratoire a été mis en place. Fondé sur des récits de professionnels RH et d’un travail pédagogique proposé à des apprentis de master 1 RH, il nous permet de comprendre que les gestionnaires RH sont bien garants de certains équilibres, mais qu’ils ne peuvent être à eux seuls le rouage entre pratiques individuelles et collectives.

« Comment développer le sens des responsabilités chez nos étudiants ? » Le poids de la responsabilité glisse peu à peu vers les salariés au même titre que les responsabilités ont glissé des donneurs d’ordre vers leurs prestataires. Les étudiants et élèves d’écoles de commerce et de management auront aussi à endosser une forme de responsabilité professionnelle. Ainsi, notre question de recherche est la suivante : comment accompagner les étudiants pour qu’ils deviennent des professionnels responsables ?

Dans cette communication, nous présentons le résultat d’une expérience pédagogique menée auprès d’étudiants en 1^ère année de Master Gestion des Ressources Humaines. 62 étudiants en apprentissage ont participé à une rentrée organisée sous le signe de l’innovation pédagogique et de la citoyenneté. L’expérience qui leur a été proposée visait à leur faire produire une réflexion collective à partir de l’affirmation suivante : « Gestionnaire RH citoyen responsable »

Accentuée par le contexte actuel de la pandémie internationale du COVID-19, la question de la pédagogie suscite de plus en plus d’engouement chez les universitaires et les politiques. La problématique liée à la mise en place d’un scénario collaboratif (assisté par ordinateur) dans l’enseignement à distance n’est pas nouvelle mais se pose avec d’autant plus d’acuité dans le contexte actuel. Il existe de nombreuses solutions techniques sur le marché : MURAL, MIRO ou encore KLAXOON. Ces outils de facilitations semblent aider l’engagement des apprenants en fournissant un support aux échanges et aux interactions. Ils ont été introduits récemment dans les pédagogies universitaires. Toutefois, leur contribution à l’engagement des apprenants semble plus assumé qu’étudié. Ainsi, nous nous appuyons sur l’expérience d’un enseignement en communication assuré en 2^ème année de Master « Management de projet » au cours de l’hiver 2021. L’objectif est d’éclairer le rôle social des outils de facilitation vis-à-vis de l’engagement des apprenants. Notre problématique s’articule comme suit : comment les apprenants perçoivent-ils les outils de facilitation dans le cadre des enseignements à distance ? Nous menons une étude exploratoire dans une Université en Hauts de France et interrogeons les expériences de 25 étudiants à l’issue d’une intervention construite autour d’un LMS WordPress (Learning Management System) pour le contenu des cours, de l’emploi d’une application de visioconférence (ZOOM) et d’un outil de facilitation (MURAL) pour l’animation des interactions au sein du groupe.

La communication présente une expérience pédagogique visant à développer les « soft-skills », auprès d’un public de Licence Professionnelle, à travers l’utilisation d’un jeu collaboratif. La problématique est la suivante : comment la ludopédagogie peut-elle favoriser le développement des soft skills des étudiant.e.s en management de projet ? Deux groupes de quatre étudiant.e.s ont joué pendant deux heures à partir d’un scénario basé sur le jeu UNDO (Gigamic).  A l’issue de l’expérience, les étudiant.e.s ont été filmé.e.s et enregistré.e.s à chaud afin de recueillir leur vécu. Un retour sur expérience a également été réalisé à froid. Il en ressort :1) un intérêt de l’utilisation du jeu pour le développement des soft-skills, en particulier sur les dimensions collaboratives et réflexion sur les processus de prise de décision ;2) une utilité du jeu en tant que méthode pédagogique pour favoriser l’implication des étudiants.Les prolongements sont prévus auprès de publics de même niveau (Licence 3).

Lien : https://www.strategie-aims.com/conferences/30-xxviiieme-conference-de-l-aims/communications/5319-pedagogie-et-creation-dentreprise-une-dialectique-du-dispositif-de-formation-et-de-lautonomie-du-createur/download

Notre recherche porte sur la question de la mise en place d’un dispositif de formation à l’entrepreneuriat à l’Université et sa congruence avec la création d’entreprise ou la manifestation de la volonté entrepreneuriale : intrapreneuriat et reprise. En interrogeant les processus à l’œuvre dans l’accompagnement à l’acte d’entreprendre, nous observons une tension, voire une contradiction, entre la norme portée par la formation dans un contexte institutionnel contraint et le processus entrepreneurial individuel. L’autonomisation indispensable de l’étudiant-entrepreneur remet en cause les postures et pratiques pédagogiques.