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Pauline Triplet

Musée de l'Hospice-Comtesse
Composantes, facultés Spécialité Histoire médiévale (XIIIe - XVe siècle) Domaines de recherche Histoire urbaine, Socio-topographie, Muséographie

Présentation

Ma thèse

 

Les formes de la ville.
Dynamiques de la production d'espaces et sociabilités urbaines à Lille à la fin du Moyen Âge

  • Directeurs de recherche et garante scientifique CIFRE :
    Elodie Lecuppre-Desjardin, Professeur d'histoire médiévale à l'Université de Lille
    Mathieu Vivas, Maître de conférences en histoire et archéologie du Moyen Âge à l'Université de Lille 
    Marie Baron, Directrice du patrimoine culturel et culture en ville à la Ville de Lille
     

Par essence, la ville est un territoire en perpétuel mouvement, sans cesse repensé, sans cesse transformé, sans cesse renouvelé. Pour autant, cette apparente mobilité ne vient pas faire table rase des architectures précédentes. Or, du palais Rihour à l’Hospice-Comtesse en passant par l’église Saint-Maurice et quelques pavés de la Grand’place, Lille ne conserve que des traces rares et éparses de son passé médiéval. La compréhension ou la reconnaissance d’états urbains antérieurs se fait, alors, par l’archive et l’archéologie plutôt que par la déambulation dans la ville d’aujourd’hui.

Ma thèse a pour ambition de faire de Lille à la fin de l’époque médiévale un terrain d’étude permettant d’aborder les questions du dynamisme des formes de la cité. Le but n’est pas de proposer une cartographie unique qui mettrait en image le résultat figé des mouvements de la ville au fil du temps. Au contraire, l’objectif est plutôt de contribuer à cerner la multiplicité des raisons et des motivations à l’origine de la production des espaces urbains lillois entre le XIIIe et le XVe siècle. Cette compréhension globale du phénomène passerait par la réalisation d’une série de cartes permettant de saisir un caractère évolutif constant propre aux milieux urbains. La réflexion au cœur de cette étude considérera les territoires intra-urbain et péri-urbain comme des reflets de la vie de la cité saisie en des moments précis. La définition de ces instants permettra autant de saisir la banalité du quotidien que l’exceptionnalité de l’événement.

Puisque la ville n’est, à aucun moment, une coquille vide, il est essentiel de la comprendre comme un lieu d’interactions, d’échanges et de sociabilités entre de multiples acteurs. L’ensemble de ces relations permet de définir la cité comme un microcosme, miroir des activités humaines qui la font vivre et s’animer au fil du temps. L’objectif global sera donc de définir l’articulation entre les vies urbaines et la réalité de l’espace, ou comment la carte devient un « objet de visualisation de la concordance entre l’espace et le temps ». Ce questionnement permettra ainsi de positionner l’urbanisme à mi-chemin entre construction pensée et écho du pragmatisme quotidien.