Josephine Jibokji
Présentation
Apres avoir soutenu en décembre 2015 une thèse d'histoire de l'art sur les objets fabriqués pour les films de fiction dans le cinéma français (« Simulacres cinématographiques : l’art en fiction dans les années 1960 »), j'ai été qualifiée dans les sections 18 (Arts) et 22 (Histoire) puis élue maître de conférences en études cinématographiques à l'université de Lille en 2016.
J'ai commencé par explorer les interactions formelles, théoriques et historiques entre le cinéma de fiction et les arts plastiques. Je me suis intéressée à la présence des œuvres d’art et des dispositifs d’images tels qu’ils apparaissent dans les films de fiction, par exemple les toiles de Simon Hantai dans Je t’aime je t’aime d’Alain Resnais, la présence d’une copie du Laocoon dans 28 jours plus tard de Danny Boyle ou encore le dispositif vidéo dans le film d’horreur japonais Ring de Hideo Nakata. Enfin, j’ai étudié les discours esthétiques tenus par les fictions cinématographiques dans les musées au cinéma. Ces recherches visaient à penser l’écriture d’une histoire croisée des arts, dans lequel le cinéma de fiction est une source historique pour comprendre l’imaginaire des œuvres et de leur réception.
Je travaille actuellement sur les archives de films, notamment sur les images préparatoires aux films de fiction : dessins de décors, photographies de tournage, croquis et schémas. L'objectif de mon travail est de développer une méthode d'analyse visuelle de ces documents afin de comprendre comment elles informent le film avec leurs moyens propres, et d'apprécier leur inventivité formelle au-delà de leur fonction technique.