Fabrice Antoine
Enseignements
Des enseignements en traduction me sont confiés dès mon arrivée à l'UFR d'anglais de l'Université Lille 3, y compris en préparation à l'Agrégation d'anglais (à partir de 1990). Je crée un cours en lexicographie spécialisée en Maîtrise d'anglais (1993) ; je mets en place un enseignement de traduction orale (deux sens de traduction) en 3ème année de licence en 1995, à partir duquel je crée ensuite un véritable parcours de traduction à partir de 2000 (comprenant en outre traduction spécialisée et traductologie, puis plus récemment, économie en anglais), qui est étendu au deuxième semestre de L2 en 2008.
En m'appuyant toujours sur l'équipe de chercheurs en traduction/traductologie fédérée d'abord dans le centre ELEXTRA (fondé en 1995) puis dans l'axe 4 de CECILLE (créé en 2006), je convaincs l'ensemble des collègues de l'UFR d'une part de la pertinence d'une articulation entre enseignement de la traduction, approche du lexique et pratique de la traductologie, que nous mettons en place, de façon cohérente et graduée, sur l'ensemble de la licence, d'autre part, de la place de la traduction/traductologie en tant que discipline à part entière dans le cursus, ce qui amène à en confier les enseignements de préférence à des chercheurs dans ce domaine – et conduit progressivement au renforcement de l'équipe pédagogique de traduction comme à celui de l'équipe de recherche.
J'intègre l'équipe du DESS de traduction spécialisée à partir de 1995, et en assume la responsabilité en 1997. Je rejoins parallèlement l'équipe du DEA « Réaménagement des sociétés » (LEA) en 1997 et celle du DEA d’Études anglophones (LCE) en 1998 : j'y assure un séminaire sur les mutations des anglais pour le premier, et une option « traduction, lexicologie et lexicographie » pour le second. La mise en place du LMD faisant figurer les études anglophones et la traduction dans deux spécialités différentes du Master « Langues, cultures et interculturalité », je cesse d'intervenir dans la première, où l'option que j'avais créée disparaît, pour me consacrer entièrement à la seconde, professionnelle, « Métiers du Lexique et de la Traduction », qui devient quatre ans plus tard mention à part entière (voir plus bas pour les étapes de sa création).
Je coordonne donc l'équipe pédagogique de traduction (qui comporte aussi un responsable par niveau de licence) ; il est à souligner ici que la politique mise en place en son sein est la représentation, sans exclusive théorique, de différentes approches de la traduction, avec pour objectif que l'étudiant côtoie les différentes théories qui existent autant que divers types et pratiques de traduction. Cela rejoint la philosophie de la formation du Master de traduction MéLexTra, que j'ai patiemment élaborée, adaptée et fait évoluer, en phase avec les exigences des métiers visés – « ouverture » et « adaptabilité » en sont deux mots clefs (les autres étant professionnalisme, humilité, rigueur et exigence).
L'ensemble de mes enseignements se fait en formation initiale, essentiellement en formation professionnelle (Master de Traduction), en présentiel. Il s'agit d'enseignements de traduction, (méthodologie et pratique ; traduction littéraire, paralittéraire, spécialisée, écrite, orale, à vue ; préparation à épreuves de concours), de traductologie, de lexicographie bilingue, de lexicologie et d'argotologie. La transmission de la déontologie du traducteur fait partie intégrante de mon enseignement, comme de celui de tous les intervenants, universitaires et professionnels, en master MéLexTra.
Les niveaux concernés sont autant la Licence (par exemple, parcours traduction en L3, version commentée ou lexique et traduction en L1) que le Master de Traduction (séminaire de tronc commun de M1 ("Théorie et pratique (lexicographie, traduction(s), lexique(s))", séminaire d'option en traduction spécialisée, cours sur l'anglais des médias en M2, traduction, relecture et révision de traduction en M2 (repris par l'un de mes collègues en 2010), direction de mémoires et travaux en M1 (une dizaine par an) et M2 (l'ensemble de la promotion chaque année, coit une vingtaine au moins), préparation à l'agrégation externe d'anglais (épreuve de version écrite).
A partir de 1993, je dispense dans la Maîtrise d'anglais de spécialité un cours de lexicographie bilingue spécialisée, qui vise à fournir des éléments théoriques et méthodologiques pour la rédaction des mémoires d'alors, en lexicographie spécialisée. Je prends la direction de cette Maîtrise en 1995, en en gardant les orientations et les objectifs, que je développe, conforte et complète, notamment en ajoutant une ouverture vers la lexicologie et l'argotologie, les argots étant considérés et traités comme des langues de spécialité. À partir de 1995, je reprends et réoriente un enseignement en DESS de traduction spécialisée axé sur l'anglais des médias, je commence à assumer l'encadrement des notes de recherche des étudiants des deux options de ce DESS, et j'assure la direction de ce diplôme.
Il m'incombe donc de piloter la transition vers le LMD, ce qui s'effectue d'abord sous la forme d'une spécialisation, que je crée, d'une mention de Master « Langues, culture et interculturalité », en 2004, malgré mes demandes argumentées de mise en place d'une mention traduction, qui va de soi, puisque le DESS a à ce moment-là déjà 20 années d'existence. Je coordonne alors les efforts de l'équipe, avec les collègues de la spécialisation « Traduction spécialisée multilingue », en LEA, pour qu'une telle mention soit mise en place, en 2009, avec deux spécialités, dont « Métiers du Lexique et de la Traduction (anglais-français) – MéLexTra », bâtie avec adossement fort à l'axe n°4 du laboratoire CECILLE et avec une forte composante de formation à et par la recherche, notamment en M1.
L'équipe que je dirige fait valoir la nécessité (en accord avec les textes d'ailleurs) de conserver un mémoire en anglais en première année au moins, qui soit un véritable travail de réflexion et de recherche, et celle de faire mener un ample travail d'application en deuxième année, que les étudiants diplômés puissent valoriser directement.
Cette spécialité de Master de Traduction est l'une des rares en France, voire la seule, à dispenser une formation entière en traduction (associée à des disciplines connexes comme la lexicographie ou la lexicologie) du couple de langues anglais-français sur les deux années de Master. Nous examinons aujourd'hui environ 250 dossiers de demande d'admission en première année chaque année, et de nouveau une centaine pour l'entrée en M2.
Je suis responsable de la spécialité MéLexTra, co-responsable puis responsable de la mention Traduction, puis Traduction, interprétation.
J'assure donc la coordination pédagogique, l'organisation du recrutement des étudiants, la gestion financière (taxe d'apprentissage), la gestion du parc informatique et des fonds documentaires propres, le contact avec les milieux professionnels (y compris le démarchage d'entreprises de tous types pour la collecte de la taxe d'apprentissage, pour l'accueil de stagiaires et pour qu'elles confient à nos étudiants des travaux de traduction qu'un collègue ou moi-même encadre en dehors des cours) et les associations professionnelles, la promotion de la formation, le suivi permanent de l'évolution des métiers auxquels nous formons, le recrutement d'intervenants professionnels et le suivi des stages des étudiants de M2 (repris par l'un de mes collègues à partir de 2011) – en l'absence d'un secrétariat dédié.
Dans le cadre de la mention, il s'agit de coordonner les deux spécialités (maintenant trois parcours) afin que leur entière complémentarité soit toujours affirmée et d'actualité, notamment en ce qui concerne les métiers auxquels chacune forme.
Je co-organise une Semaine de la Traduction en 2014 pour célébrer le 30ème anniversaire de MéLexTra.
Complémentaires à cette direction de formation de Master professionnel sont la responsabilité et la coordination de l'équipe de traduction en Licence et celle du parcours traduction mis en place depuis une quinzaine d'années d'abord en troisième année de licence puis à partir du deuxième semestre de deuxième année (éléments transversaux offerts notamment aux étudiants germanistes).
Directions de mémoires
Direction de mémoires de recherche en première année de Master de Traduction MéLexTra :
depuis 1995, 193 (soit plus de 9 par an en moyenne);
Direction de mémoires de traduction en deuxième année du même Master de Traduction MéLexTra :
depuis 1995, 387 (soit environ 18 par an en moyenne).