Dans mon travail de thèse, je m'intéresse aux phénomènes de brouillage perceptifs qui se trouvent chez Lucien de Samosate (IIe siècle de notre ère) à travers un corpus de trois textes : le Navire, le Toxaris et le Philopseudès. Le cadre théorique de mon travail mobilise l'approche métafictionnelle, les théories de la fiction et les sensory studies qui permettront de faire dialogue les productions lucianesques et les théories contemporaines. Je mettrai en regard le corpus avec les autres créations fictionnelles qui émergent à l’époque de la Seconde Sophistique : comment la récurrence et le fonctionnement des phénomènes de brouillage perceptif permettent-ils d’éclairer les conceptions et les pratiques lucianesques, et plus largement antiques, de la fiction ? 

Dans une première partie, je montre en quoi ce corpus forme un terrain propice à une enquête métafictionnelle, dans la mesure où les textes abordent explicitement certaines problématiques. En proposant une structure enchâssée, ce sont les questions de la fictionnalité et de l'immersion fictionnelle qui sont posées. Cette partie interroge les liens qui existent entre les différents niveaux énonciatifs, en accordant une attention particulière à la première diffusion orale des textes par l'auteur.

Dans une deuxième partie, à partir de ce cadre métafictionnel, j'approfondis mon enquête en me concentrant sur des phénomènes de brouillage perceptifs exogènes, des apparitions qui invitent à interroger la frontière entre réalité et fiction : les illusions d'optique, les fantômes et les dieux et démons.

Dans une troisième partie, je me concentre sur l'étude métafictionnelle des phénomènes de brouillage perceptif endogènes, des états seconds qui problématisent l'accès à la fiction : le sommeil et les rêves, l'ensorcellement ainsi que la maladie et l'amour.

Au-delà de mon travail de thèse, mes recherches, publications et communications portent sur :

• Lucien de Samosate ;

• la Seconde Sophistique ;

• le roman grec ;

• l'approche métalittéraire, métafictionnelle et métarhétorique.