L1, Semestre 2 : Découverte de l'histoire moderne : le royaume de France aux XVIe et XVIIe siècles

Cette unité d'enseignement, dirigée par Sophie Hasquenoph, permet de découvrir l'histoire de la France de la première modernité, de la fin du Moyen Âge à la Fronde.
 Il s’agit de délivrer les bases fondamentales pour comprendre l'histoire générale du royaume à cette époque. Les TD sont d'abord consacrés à l'exercice du commentaire de document(s), qui est à la base du métier d'historien-ne. Dans une moindre mesure, l’exercice de la dissertation sera également abordé. À la fin du semestre, les étudiant-es ont pour objectif de maîtriser suffisamment ces exercices académiques pour les réaliser de façon autonome une fois en L2. À la fin du semestre, ils/elles sauront : 1/ présenter une source primaire ou secondaire et la replacer dans son contexte de production ; 2/ associer à une source un ensemble de connaissances externes nécessaires pour l’expliquer, dans une optique d'administration de la preuve ; 3/ présenter et situer un écrit scientifique en histoire ; situer un-e auteur-e dans et hors de la sphère universitaire ; hiérarchiser les formats de publications touchant à l’histoire. Le fichier de TD est disponible ici. 

Licence, semestre 5 : Histoire sociale des cours princières (XVIe - XVIIIe siècle) (Histoire moderne 2)

Ce cours d’histoire moderne porte sur les sociétés des cours princières européennes, du xvi^e au xviii^e siècle. Il vise à étudier, à l’aide de l’historiographie la plus récente et d’importants corpus de sources désormais disponibles en ligne, les structures et modes de fonctionnement de ces sociétés ; la diversité sociale qui peut s’y trouver ; les espaces dans lesquels les courtisans évoluent ; la vie quotidienne de ces cours, notamment (2024-2025) les divertissements ; les règlements qui peuvent y être appliqués et qui tentent de réguler ces sociétés plurielles. Ainsi, il s’agit de voir ces sociétés dans une perspective d’histoire sociale, et non d’histoire politique ou culturelle. Sur le plan des compétences, ce cours constitue une forme d’introduction à la recherche sur un sujet particulièrement éculé de l’historiographie. Il permet d’apprendre à lire et utiliser des articles de recherche à des fins démonstratives, à articuler des sources produites dans des contextes divers et, dans l’optique du Travail d’étude et de recherche, à saisir les mécanismes de construction d’un objet de recherche. L’accent sera particulièrement mis sur l’étude de corpus numérisés et de jeux de données produits par des collègues au cours des dernières années. Le fichier de TD pour l'année 2024-2025 est disponible ici. 

Master, semestre 7/9 : Structuration des données 1

L'écriture de l'histoire repose sur l'acquisition, l'organisation, l'usage et la visualisation d'un grand nombre de données, qu'elles soient archivistiques, bibliographiques ou descriptives et explicatives. Le numérique offre aujourd'hui de nombreux outils pour mieux structurer ces données, à des fins d'organisation personnel du travail de l'historien-ne, mais aussi dans le but d'écrire l'histoire autrement. Ce cours vise autant à offrir aux étudiant-es l'occasion de connaître et maîtriser ces outils que de comprendre ce qu'ils font à l'écriture de l'histoire, et plus généralement des sciences humaines et sociales. Ainsi, outre des cours sur Zotero, Tropy et d'autres logiciels de traitement quantitatif ou de production visuelle, ce cours vise à constituer un espace de débat autour de projets et de publications récentes. Les étudiant-es y sont amenés à voir de manière critique ces productions récentes, à intégrer leurs acquis techniques dans leurs propres recherches, ainsi qu'à participer à la structuration des données de projets en cours. Le deuxième semestre est davantage consacré aux recherches des étudiant-es et aux problèmes rencontrés par elles et eux dans la structuration de leurs données. 

Master, semestre 8 : Structuration des données 2 : des données, pour en faire quoi ? À propos de Julia Cagé et Thomas Piketty, Une histoire du conflit politique (Paris, Seuil, 2023) 

Ce cours vise à suivre un cycle de vie des données de la recherche historique, de leur structuration à partir de dépouillements d’archives jusqu’à leur réemploi par d’autres chercheurs-euses, en passant par la critique de leur(s) usage(s). Il sera fondé sur le projet et le livre initiés par Julia Cagé et Thomas Piketty, Une histoire du conflit politique, paru au Seuil en 2022. Ce livre est le résultat d’un projet de recherche ambitieux de structuration des données électorales françaises du xix^e et du xx^e siècles. Il fait aussi l’objet de nombreuses critiques, venues autant d’historien-nes que de géographes et de politistes. Il s’agit ainsi de prendre ces critiques au sérieux et, à l’appui des données partagées entièrement par les auteur-es, de reprendre le projet pour voir ce qu’on peut faire de ces données. À la fin du semestre, les étudiant-es savent ainsi 1/ replacer une publication dans un champ de recherche en fonction de ses méthodes de travail et de son rapport aux données ; 2/ analyser et employer des jeux de données, y compris de taille considérable, dans le cadre d'un discours raisonné ; 3/ comprendre les critiques adressées à un travail de recherche, les situer sur le plan historiographique et les réemployer dans le cadre d'une autre recherche.