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Loïc Sallé

Maître de conférences CNU : SECTION 74 - SCIENCES ET TECHNIQUES DES ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES Laboratoire / équipe

Axes de recherche

Mes activités de recherche s’inscrivent dans l’analyse des modes de régulation des rapports sociaux par et dans le sport à la lumière des cadres théoriques fournis par la sociologie et la science politique.

Plus précisément, mon intérêt porte d’une part sur les processus dans lesquels se fabriquent, s’organisent et sont mises en oeuvre les réponses à des problèmes publics qu’on observe dans le monde sportif, ainsi que les normes collectives qui participent au maintien et à la régulation de la cohésion sociale par et dans le sport et/ou l’activité physique d’autre part. Dit autrement, je m’intéresse aux différentes formes d’interventions régulatrices observées dans le champ du sport ou mobilisant l’activité physique comme une ressource pour travailler des enjeux de société liés aux inégalités sociales (santé, éducation, socialisation, insertion, pauvreté, etc.). Interventions organisées autour d’une multitude d’acteurs issus d’univers (publics et/ou privés) et de niveaux (du local à l’international) variés. Mon regard sociologique dépasse donc la seule figure de l’Etat comme référent traditionnel de l’exercice du gouvernement et porte également sur les acteurs (individuels, collectifs, institutionnels, etc.) qui initient ou prennent part à ces dynamiques de régulation sociale.

Cet axe principal est éclairé par deux champs d’études dans lesquels j’ai inscrit mes travaux.

Le premier tient aux interventions impulsées à partir du « sommet de l’Etat » et analyse les modalités de production et de mise en oeuvre de l’action publique notamment. Dans ce cadre, de mon activité scientifique vise l’étude sociologique des dispositifs politico-administratifs et institutionnels utilisant l’activité physique au service d’objectifs sociétaux. Plus précisément, je m’intéresse à leur construction, leur opérationnalisation, leur évaluation, leurs effets sur les bénéficiaires et les écosystèmes, en focalisant l’analyse sur les acteurs qui font (et interagissent dans) ces dispositifs. Après avoir travaillé pendant de nombreuses années sur plusieurs contrats s’intéressant à l’analyse de l’action publique sanitaire et les programmes de lutte contre la sédentarité, mes travaux actuels portent sur l’évaluation des modalités de mise en oeuvre territoriale de programmes nationaux consacrés au sport-santé et au socio-sport. Cet axe de recherche a notamment été alimenté, entre 2019 et 2026, par l’obtention et le pilotage de plusieurs contrats de recherche avec des partenaires institutionnels et socio-économiques, pour un montant total de plus de 140 000 €. 

Le second axe de recherche porte sur les organisations sportives qui participent, contribuent ou opérationnalisent cette dynamique régulatrice et étudie notamment leur engagement dans ces processus, leur appropriation et leurs différentes conséquences. Il s’agit d’interroger les conditions de formation et d’insertion professionnelle en vigueur dans le football (amateur ou de haut niveau) et/ou son environnement immédiat. Dans ce périmètre, mes travaux les plus récents portent d’une part, sur les modalités d’accès à l’élite, le degré de rationalisation de ce processus et les possibilités / conditions de professionnalisation offertes aux entraîneurs et, d’autre part, sur les situations de vulnérabilité et de précarité inhérentes à une forte instabilité / incertitude professionnelle caractéristique du monde sportif (inactivité, licenciement, déclassement, etc.). C’est dans ce dernier cadre que j’ai dirigé un work package sur une ANR consacrée à la Soutenabilité physique et psychique du travail (300 000 € / 2020-2024).

Par ailleurs, j'ai soutenu en 2025 une Habilitation à diriger des recherches consacrée à l’analyse des interdépendances construites entre acteurs publics et acteurs associatifs dans un secteur singulier : le socio-sport. J'y étudie notamment les stratégies professionnelles et organisationnelles déployées par les acteurs associatifs et par les représentants des pouvoirs publics pour répondre aux reconfigurations contemporaines de privatisation et d'externalisation de l’action publique.