Florence Le Bars-Tosi
Publications
Chapitres d'ouvrage
1. F. Le Bars-Tosi, « La panthère et le Guépard. De la composition en registres au travelling chez Visconti », in Cl. Pouzadoux, A. Pollini (dir.), Synopsis, images antiques, images cinématographiques, Paris, éd. De Boccard, 2022, p. 143-152.
« Il faut que tout change, pour que tout reste pareil ». La phrase la plus célèbre du Guépard sonne comme un défi à l’anthropologie historique et à l’archéologie. Au-delà d’une certaine conception de l’histoire, elle évoque aussi un processus visuel particulier, qui s’apparente à ce que notre œil moderne perçoit comme un long travelling et qui s’est traduit dès l’Antiquité par l’usage de la composition en registres, narratifs ou ornementaux. Continuité inconsciente ou redécouverte des procédés de la « fabrique des images », on ne peut qu’être frappé par les parentés secrètes entre les mouvements de caméra d’un cinéaste nourri de culture classique comme Visconti et les éléments du langage visuel de la peinture antique. Cela est particulièrement sensible dans l’évolution des productions de céramique figurée à l’époque archaïque. La composition en registres se transforme avec l’apparition de nouvelles exigences sociales : tantôt utilisée pour évoquer l’immuabilité ou la pérennité d’un monde, elle peut devenir narratrice d’événements en marche. Au-delà d'une simplicité didactique apparente, ne s'agirait-il pas d'une composition militante, qui convoque le spectateur, se faisant tour à tour miroir de ses aspirations ou reflet de sa mémoire ?
2. F. Le Bars-Tosi, « Aux frontières de l’Hadès. La représentation des espaces funéraires dans la céramique apulienne du IVe siècle av. J.-C. : l’exemple des vases de l’hypogée Monterisi de Canosa. », in Montel, S., Pollini, A. (dir.), L’espace au IVe siècle av. J.-C., Presses Universitaires de Franche Comté, Besançon, 2018, p. 229-256.
Les « scènes de naïskoi » ne se rencontrent que rarement en dehors de la céramique apulienne où elles abondent. Elles ornent souvent le revers de vases historiés monumentaux dont l’iconographie complexe fait oublier leur lien et leur véritable rôle dans le rituel funéraire. Or l’étude d’un contexte homogène comme celui de l’hypogée Monterisi de Canosa, en Daunie, permet de saisir les enjeux sociaux, culturels et politiques d’un véritable programme iconographique, qui illustre, à travers sa représentation des espaces funéraires, la volonté d’un commanditaire indigène empreint de culture grecque et étrusque.
Actes de colloques internationaux
3. F. Le Bars-Tosi, « Un 'cold case' lucanien. Armento et la reconstitution des fouilles de 1814 », in A. Attia, D. Costanzo, Ch. Mazet, V. Petta (éds.), L’archéologie funéraire en Italie du Sud (fin VIe-début IIIe s. av. J.-C.), actes des rencontres franco-italiennes organisées en partenariat avec l’EPHE (Paris 24-25 mars 2017), Venosa, Osanna Edizioni, coll. Archeologia Nuovo Seria, 2022, p. 31-41. ⟨hal-04487482⟩
Au cours de l’été 1814, la petite ville d’Armento est en effervescence : des œuvres antiques d’une richesse spectaculaire viennent d’être retrouvées. Elles sont rapidement dispersées, une partie étant envoyée de manière officielle à Naples dans les collections privées de la reine Caroline Murat, l’autre vendue illégalement sur le marché de l’art. Malgré leur prestige, il existe peu d’études fiables sur ces œuvres et leur contexte archéologique. Or, des témoignages directs inédits, tels que les rapports de l’inspecteur des fouilles aux autorités (conservés dans les archives de Naples), ainsi que des témoignages légèrement postérieurs, permettent de reconstituer les fouilles et d’identifier une partie des objets exhumés. En relisant ces descriptions à la lumière des apports récents de l’archéologie dans la région d’Armento, il devient possible de préciser le contexte de découverte de trois tombes exceptionnelles.
4. F. Le Bars-Tosi, “Geopolitica dell’archeologia in Terra di Lavoro (1800-1815): la nuova distribuzione spaziale delle indagini archeologiche ufficiali tra una restaurazione borbonica e l’altra”, in Bosso R. et alii, Archeologie borboniche. La ricerca sull’antico a Capri e nelle province di Napoli e Terra di Lavoro, Rome, 2021, p. 463-479. ⟨hal-04487492⟩
En 1806, l'exil des Bourbons et l'arrivée de Giuseppe Bonaparte sur le trône, ont des répercussions évidentes et immédiates sur l'archéologie du royaume de Naples. En particulier, la province de Terra di Lavoro s'est avérée être un lieu de cristallisation du conflit entre les antiquaires pro-Bourbon et ceux qui voyaient plutôt dans le nouveau gouvernement une opportunité de progrès social et scientifique. Ce climat de tensions politiques et de profondes mutations a pour conséquence plus visible une redistribution de l'espace géographique des fouilles archéologiques officielles (c'est-à-dire celles autorisées avec un permis de fouilles par le ministère de l'Intérieur). Dans les dernières décennies du XVIIIe siècle, Nola était devenue, avec Lord Hamilton, le centre de recherches archéologiques visant à accroître le marché des antiquités et la collection de vases anciens. Après 1806, cependant, l'ombre intimidante sur la ville de Nola des frères Vivenzio - ouvertement anti-français - a déplacé le centre de gravité de l'activité archéologique de la province de Terra di Lavoro vers des lieux déjà étudiés dans le passé, comme Sant 'Agata dei Goti, ou jusqu'alors peu explorée pour la recherche de vases antiques, comme Santa Maria Capua Vetere et les quartiers de Caserta. L’étude porte l'attention sur quelques exemples de découvertes archéologiques à Terra di Lavoro entre 1800 et 1815 pour mettre en évidence leurs utilisations patrimoniales et politiques entre les deux restaurations Bourbon dans le Royaume de Naples.
5. F. Le Bars-Tosi, «La parentesi francese. L’archeologia nel Regno al tempo di Giuseppe Bonaparte e Gioacchino Murat (1806-1815): due casi di studio», in A. Quattrocchi, C. Malacrino, R. Di Cesare (éd.), L’Antichità nel Regno. Archeologia, tutela e restauri nel Mezzogiorno preunitario, actes du colloque international (Reggio Calabria, 26-29 avril 2017), Reggio Calabria, 2020, p. 33-41. ⟨halshs-03899397⟩
Cette étude traite des relations entre l'expertise française et le royaume de Naples dans la construction d'une des politiques archéologiques les plus modernes d'Europe sous les règnes de Joseph Bonaparte et Joachim Murat. Il nous fait regarder l'Antiquité à travers le prisme du XIXe siècle, essayant en même temps de répondre aux questions d'aujourd'hui de l'histoire de l'art sur les provenances archéologiques et la foi des artefacts anciens découverts dans ces années. Je centre cette étude sur quelques exemples du comportement « souple » du Roi et de son gouvernement vis-à-vis des fouilles et des vases anciens peints. Cela nous ramène aux découvertes et à l'histoire des sites archéologiques du sud de l'Italie durant les années 1806-1815 en explorant des archives anciennes et inédites. Leur tri systématique fournit de nouvelles informations sur l'Histoire des fouilles et permet parfois de retrouver la provenance perdue de vases antiques, aujourd'hui conservés dans plusieurs musées en Europe. Avec ce croisement de sources originales, j'ai voulu offrir une vision plus complète de Naples pendant la décennie française en élargissant les connaissances sur l'histoire archéologique du sud de l'Italie.
6. F. Le Bars-Tosi, « Anzi, du marché indigène au commerce antiquaire (IVe s. av. J.-C. / XIXe s.) », in O. De Cazanove et A. Duplouy (éd.) avec la collaboration de V. Capozzoli, La Lucanie entre deux mers : archéologie et patrimoine, Actes du Colloque international, Paris, 5-7 novembre 2015, Collection du Centre Jean Bérard, 50, Naples, 2019, p. 475-480. ⟨hal-04487498⟩
Niché au cœur du territoire des Œnotres, dont les frontières mouvantes s’étendent entre les colonies de Medma et Hipponion au Sud et Poseidonia à l’Ouest, Anzi passe sous la domination des Lucaniens à partir du ve siècle av. J.-C. Équidistant des deux côtes, le site d’Anzi occupe ainsi un point stratégique de la mesogaia et offre dans l’Antiquité l’un des passages terrestres privilégiés pour le commerce vers l’Étrurie méridionale et la Campanie. La richesse de ce site antique a été redécouverte à la fin du xviiie siècle. Malgré une réglementation sévère en matière de tutelle du patrimoine archéologique, Anzi n’échappe pas à l’exploitation clandestine. Les identifications de contextes de fouilles, permises par l’analyse d’archives inédites, apportent de nouveaux éléments de réponse aux interrogations sur la localisation des ateliers lucaniens et sur les réseaux d’échanges qui animaient la Lucanie intérieure au cours du ive siècle av. J.-C. La naissance d’une élite économique favorise en effet les échanges culturels entre les populations œnotres et les cités de fondation grecque établies sur les côtes. La Lucanie intérieure constitue ainsi un nouveau marché que les peintres de vases apuliens ne dédaignent pas de servir avant l’affirmation de l’atelier lucanien. Cette influence apulienne redevient sensible dans les productions de vases figurés du Lucanien récent, notamment chez le Peintre du Primato.
7. F. Le Bars-Tosi, “Scavi e inganni a Ceglie del Campo”, in E. Degl’Innocenti, et alii (éds.), Mitomania, Storie ritrovate di uomini ed eroi, actes de la Journée d’études, Musée archéologique de Tarente (11 avril 2019), Tarente, Gangemi Editor, 2019, p. 173-176.
Les archives de Bari conservent une lettre inédite rédigée en 1813 par un trafiquant d’antiquités notoire, à l’Intendant de la Province de Bari, Dumas (père d’Alexandre Dumas). Ce dernier tente d’y prouver sa bonne foi dans un litige qui l’oppose au propriétaire du terrain où ont été découverts plusieurs vases figurés. Les circonstances de la découverte et les œuvres sont suffisamment décrites pour permettre d’identifier avec précision la majeure partie des vases figurés, qui avaient, depuis leur entrée dans les collections publiques, perdu leur provenance archéologique.
Disponible en ligne : http://www.orient-mediterranee.com/spip.php?rubrique820
Plusieurs sources textuelles relatent la guérison des filles de Proïtos par le devin Mélampous mais cet épisode est assez rarement représenté dans l’iconographie grecque. Ses occurrences se trouvent surtout en Grande Grèce et en Sicile. Les représentations de la guérison et des modes de traitement varient radicalement. L’étude de cette iconographie montre bien les divergences des versions mythologiques sur le traitement. Derrière ces différentes approches du traitement décrites sur ces images – l’une plus médicale, l’autre plus magique – apparaissent deux genres de sociétés, fortement conditionnées par leur héritage culturel et leur monde symbolique de représentation.
9. F. Le Bars-Tosi, « James Millingen (1774-1845), le Nestor de l’archéologie moderne », in Royo, Denoyelle et alii (éd.), Du voyage savant aux territoires de l’archéologie, actes de colloque INHA/Université de Tours tenu à Paris en juin 2010, Paris, De Boccard, 2012, p. 171-186.
Biographie de l’érudit et marchand d’art James Millingen. Retour sur son parcours qui le mena de la place financière de Paris au monde des antiquaires et amateurs d’art de Rome, Naples et Florence. L’article évoque aussi bien le contexte historique et sociologique dans lequel a évolué James Millingen que les œuvres antiques achetées en Italie pour le compte de grands musées européens comme le British Museum et le Louvre.
10. F. Le Bars-Tosi, « Millin et la collection de vases grecs de Caroline Murat », in D’Achille et alii (éds.), Voyages et conscience patrimoniale. Aubin-Louis Millin (1759-1818) entre France et Italie, actes du colloque international organisé par l’INP et l’Université La Sapienza de Rome, tenu à Paris et Rome en décembre 2008, Paris, 2011, p. 413-422.
Lorsqu’il arrive à Naples au cours de l’année 1812, Aubin-Louis Millin trouve non seulement un vaste champ d’exploration pour ses différents intérêts scientifiques, mais aussi une cour prête à l’écouter et à mettre en œuvre une partie de ses vues sur l’archéologie et sa présentation au public. Le musée de la reine, sis au cœur des appartements privés de Caroline Murat, devient alors le lieu d’étude et d’expérimentation de Millin, qui dessine et agence à loisir la collection de céramiques antiques. Les traces de cette organisation scientifique d’une collection privée sont malheureusement en grande partie perdues. Le projet éditorial conçu par François Mazois qui devait inclure les travaux de Millin sur les vases du musée de la reine ne verra jamais le jour. Quelques indices ténus subsistent pourtant. Ils nous permettent de reprendre aujourd’hui le fil de la pensée de Millin et de percevoir l’influence exercée par le savant sur la reine et son entourage napolitain.
Articles de revue (peer reviewed)
11. F. Le Bars-Tosi, « Un pied (de nez) dans la tombe : l’irrévérence sur les productions d’argile en contexte funéraire », in É. Prioux (dir.), L’irrévérence dans les arts visuels et les descriptions de monuments, Camenae, n°24 (décembre 2019), http://saprat.ephe.sorbonne.fr/toutes-les-revues-en-ligne-camenae/camenae-n-24-novembre-2019-lrirreverence-dans-les-arts-visuels-et-les-descriptions-de-monuments-du-vie-siecle-av-j-c-au-xiie-siecle-apr-j-c--755.htm
Contribuant à la création et à la diffusion de modèles iconographiques pour illustrer les épisodes à caractère mythologique appréciés de leur clientèle locale ou étrangère, les peintres de vases et les coroplathes savent aussi détourner ces modèles pour les caricaturer ou leur conférer une charge parodique, à l’encontre d’un pouvoir politique et/ou religieux. Cette irrévérence, sensible dans plusieurs types de production du monde grec, en particulier à partir de la fin de l’époque classique, pose de multiples questions sur les motivations de la création de telles images, leur emploi et leur finalité, surtout lorsque l’on examine au plus près leur contexte de découverte. En effet, les vases à scènes parodiques ou certaines figurines de terre cuite à traits caricaturaux d’époque hellénistique, ont été découverts dans des tombeaux. Si elles ne sont peut-être pas créées pour accompagner le défunt, ces images trouvent leur dernier emploi en tant que mobilier de tombes. Quel poids accorder alors à la charge humoristique de ces images en milieu funéraire ? Agissent-elles comme un dérivatif ? Doit-on leur conférer un usage cathartique face à l’angoisse de la mort et de la disparition, ou peut-il s’agir d’objets à valeur apotropaïque ? En changeant d’échelle, on observe que les lieux de découverte d’œuvres à caractère parodique potentiellement irrévérencieux, forment des « foyers » de concentration en dehors de Grèce propre, notamment en Cyrénaïque, en Grande-Grèce (en particulier à Paestum) et Sicile, ainsi qu’en Asie Mineure, notamment à Smyrne, Priène et Myrina. Cela montre une culture locale particulièrement réceptive, qui apprécie et favorise la création d’images alternatives et se fait l’écho de facéties de langage ou de jeux parodiques littéraires et théâtraux. Ce type de productions, égratignant le prestige des rois, des héros et même des dieux, témoigne également d’une certaine tolérance des autorités politiques et religieuses. À travers plusieurs exemples découverts en contexte funéraire dans les différentes régions évoquées, nous tentons de mieux saisir les enjeux de telles images parodiques pour approcher un peu plus la conception de l’irrévérence dans l’Antiquité.
12. F. Le Bars-Tosi, « Ein Museum im Exil: die Antikensammlungen von Caroline Murat nach dem 1815 », in A. Gottsmann, R. Juffinger (éd.), Caroline Murat in Österreich, actes de la journée d’étude internationale organisée par l’Institut autrichien de Rome, numéro spécial des Römischen Historischen Mitteilungen, Band 60, 2018, p. 461-500. ⟨10.1553/rhm60s461⟩. ⟨halshs-03902449⟩
À partir de documents d’archives inédits retrouvés à Vienne et à Prague, il est possible de reconstituer l’agencement des antiques de la collection de Caroline Murat dans sa résidence d’exil à Frohsdorf en 1820. La comparaison avec la composition de son premier musée, constitué entre 1808 et 1814 à Naples, permet de montrer une évolution rapide du goût et surtout de l’histoire des connaissances sur l’antique au XIXe siècle.
13. F. Le Bars-Tosi, « Sur un couvercle de lékanis à figures rouges du Musée archéologique de Naples : attribution et nouvelle interprétation iconographique », Revue archéologique 2/2017, p. 345-358. ⟨10.3917/arch.172.0345⟩. ⟨halshs-03899425⟩
Réputé attique, le couvercle de lékanis conservé au Musée Archéologique de Naples (H 2635) se rattache en réalité à la production des premiers ateliers à figures rouges de Métaponte. L’analyse d’archives inédites a permis de replacer la découverte de ce couvercle à Locres en 1813, dans une zone proche d’un des principaux sanctuaires. L’iconographie, jusqu’ici incomprise, peut alors s’expliquer en référence aux cultes principaux de la cité. Cet exemple inédit et particulièrement riche, permet de comprendre le passage entre la phase d’importation de céramique attique et le début des productions italiotes à figures rouges. Il montre également comment, en réunissant un faisceau d’indices, de nouvelles informations sur la provenance peuvent éclairer une iconographie restée jusque-là obscure.
14. F. Le Bars-Tosi, « Art de cour et Cour des arts, Naples au temps du roi Murat », Cavalier et Roi, revue des Amis du Musée Murat, n°40, 2009, p. 31-39.
En dehors des grands courants de l’historiographie traditionnelle sur le Ier Empire, l’article permet de redécouvrir une facette oubliée des Murat, souverains de Naples entre 1808 et 1815, à travers leur relation à l’art et plus particulièrement à l’antique. L’étude des collections d’œuvres d’art de Joachim et Caroline Murat apporte en effet des éléments nouveaux et une meilleure compréhension de l’époque à travers le filtre de son histoire culturelle. Les choix artistiques qui ont guidé tout d’abord la conception de cette collection puis sa composition, sont intimement liés au contexte intellectuel qui pouvait régner alors à la cour de Naples. Pourtant, l’impact de ses savants n’aurait sans doute pas été le même s’ils ne s’étaient adressés à des souverains éclairés. La politique culturelle mise en place à Naples entre 1808 et 1815 est là pour en témoigner.
15. F. Le Bars-Tosi, « Caroline Murat et les arts : de l’Elysée à Naples », Cavalier et Roi, revue des Amis du Musée Murat, n°39, 2008, p. 53-66.
Lorsqu’à l’automne 1808, Caroline Murat rejoint son mari sur leur nouveau trône de Naples, la souveraine est loin d’être la jeune femme futile que l’on a trop souvent décrite. Si l’on se penche sur les premiers mois du règne des Murat, on s’aperçoit rapidement que les goûts artistiques de Caroline sont déjà formés à la meilleure école. Intimement liée à son intérêt pour les arts, la passion de Caroline Murat pour les antiquités n’est pas née de sa seule émotion à la découverte des ruines de Pompéi lors des premiers jours de son arrivée au Royaume de Naples. Si le goût général de l’époque l’y portait déjà, avec la mode du mobilier à « l’étrusque », des décors à l’antique de salons ou de cabinets d’étude et la passion grandissante de l’aristocratie pour les vases peints, la toute nouvelle reine de Naples avait déjà manifesté à Paris un goût certain à la fois pour les antiques mais aussi pour le collectionnisme.
Catalogues d'exposition
16. AA.VV. : Trésors d'antiquité. Céramiques grecques du musée de Boulogne-sur-mer, cat. expo. Boulogne-sur-mer (6 juillet 2019- 8 décembre 2019), notices d’œuvres, p. 152-160. ⟨hal-04495564⟩
17. F. Le Bars-Tosi, « Les collections de céramique antique de Caroline Murat », in M. T. Caracciolo, J. Lazaj (éds.), Caroline sœur de Napoléon. Reine des Arts, cat. expo. Ajaccio (Palais Fesch Musée des Beaux-Arts, 30 juin - 2 octobre 2017), Silvana Ed., Milan, 2017, essais p. 159-167, notices d’œuvres p. 169-181. ⟨hal-04487504⟩
18. F. Le Bars-Tosi, « La materia del mito. Danae, Leda Europa, Ganimede, Io, Callisto, Atteone, Ermafrodito », in A. Anguissola, C. Capaldi (éds.), Amori divini, cat. expo. Naples (MANN, 7 Juin – 16 Octobre 2017), Electa Milano, Milan, 2017, notices d’œuvres p. 146-154. ⟨hal-04495585⟩
Comptes-rendus d'ouvrages
19. Revue des Etudes Grecques 2020 : « Bulletin archéologique – céramique », REG 133.1 (2020), p. 121-243. Comptes rendus d’une quinzaine d’ouvrages et articles sur la céramique italiote.
20. Histara, 2019 : Schierup, Stine - Sabetai, Victoria (eds.): The Regional Production of Red-figure Pottery: Greece, Magna Graecia and Etruria, Gösta Enbom Monographs Volume 4. ISBN 978 87 7124 393 2. Hardback: kr. 349.95. 358 pages (Aarhus University Press, Aarhus 2014) http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=2374
21. Revue archéologique 1/2018 : compte rendu d’ouvrage, Héros grecs à travers le temps. Autour de Persée, Thésée, Cadmos et Bellérophon, L. Baurain-Rebillard (éd.) actes du colloque de Metz (28-30 mai 2015), CRULH, Metz, 2016, p. 186-188 : https://www.cairn.info/revue-archeologique-2018-1-page-173.htm?contenu=plan
22. Revue des Etudes Grecques 2016 : « Bulletin archéologique – céramique », REG 129.1, 2016, p. 107-193 : comptes rendus d’une dizaine d’ouvrages sur la céramique italiote.
23. Histara, 2013 : Gran-Aymerich, È. - von Ungern-Sternberg, J. : L’Antiquité partagée. Correspondances franco-allemandes (1823-1861). 432 pages, 30 planches, ISBN 978-2-87754-272-2 (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres 2012). Texte publié en ligne (17/09/2013) http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=1852