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Projet de thèse

Face aux maladies neuroévolutives (MNE), de nombreux défis émergent pour la santé des personnes malades, mais également celle de leur proche aidant, le plus souvent le conjoint. Au sein de cette dyade, les partenaires sont interdépendants : leurs niveaux de stress, leur détresse, leurs stratégies de coping s’influencent mutuellement. La qualité de la relation affecte également la santé de chaque partenaire et joue un rôle crucial dans l’ajustement à la maladie. Ces éléments soulignent le besoin d’adopter une approche dyadique dans ce contexte.

Dans le domaine des MNE, les travaux portant sur la dynamique conjugale se centrent principalement sur la Maladie d'Alzheimer (MA) et ont révélé une détérioration de l’ajustement dyadique dès le diagnostic, ainsi que le défi de maintenir une connexion relationnelle malgré les bouleversements identitaires. Promouvoir la qualité́ de la relation dyadique semble ainsi primordiale, d’autant plus qu’elle modère, dans la MA, l’impact des symptômes sur la détresse de l’aidant.

Ces études et les interventions cliniques qui en découlent comportent néanmoins plusieurs limites. Tout d’abord, malgré les implications relatives à chaque type de relation dyadique, celui-ci est souvent indifférencié. Pourtant, les conjoints sont particulièrement vulnérables et cibler la relation de couple est une priorité. Ensuite, la dynamique conjugale face à la Maladie de Parkinson (MP) ou la maladie de Huntington (MH) a peu été explorée, au contraire de la MA. Enfin, les soutiens actuellement proposés manquent de spécificité, ciblent souvent les partenaires séparément et ne considèrent pas les processus relationnels.

Ce projet de thèse vise à dépasser ces approches individuelles et proposer une perspective dyadique du soutien délivré aux couples confrontés à une MNE. Pour cela (1) mieux comprendre les processus impliqués dans le fonctionnement de ces couples face à la MH, la MP et la MH est primordial et permettra d’affiner les modèles dyadiques existants ; qui (2) permettront ensuite d’imaginer des interventions dyadiques centrées sur le bien-être de ces couples.