Cecile Vasseur
Présentation
Thèse
Titre de la thèse
Une analyse conventionnaliste des mutuelles de santé : quels compromis entre économie sociale et marché ?
Directrice de thèse
Sous la direction de Guillemette de Larquier (professeure des universités, Université de Lille)
Résumé de la thèse :
Le développement de la participation des mutuelles au financement des dépenses de santé et à l’organisation de l’accès aux soins est accompagné d’un discours des acteurs sur leur volonté d’être une alternative aux organisations capitalistes. Adoptant l’approche de l’économie des conventions, l’hypothèse de cette thèse est que pour comprendre les actions des mutuelles, il convient de prendre en compte comment les acteurs se représentent leur activité. À l’aide d’une enquête qualitative menée principalement dans la région Hauts-de-France, il s’agit de mettre en lumière les représentations du service de santé propres aux acteurs mutualistes, justifiant ou entrant en tension avec leurs décisions.
Dans une première partie, nous réalisons un cadrage historique et théorique de notre objet d’étude. Les travaux sur les organisations mutualistes se situent à la fois dans le champ de l’économie sociale et dans celui de l’économie de la santé. Pour articuler les travaux dans ces deux domaines, nous mobilisons le cadre théorique de l’économie des conventions afin d’appréhender les valeurs revendiquées par les acteurs comme des représentations partagées. Dans une deuxième partie, nous proposons une analyse de la pluralité des représentations de l’activité mutualiste, les valeurs mutualistes étant alors une manière de justifier les prises de décisions des acteurs. Ces valeurs sont confrontées à d’autres représentations de l’activité mutualiste, les mutuelles étant des organisations évoluant dans des marchés (de l’assurance santé, des équipements médicaux, du soin, etc.). Enfin, dans une troisième partie, nous interrogeons le rôle des organisations mutualistes dans la régulation du système de santé. Nous montrons alors que si les mutuelles bénéficient d’une capacité d’action dans le système de santé en constante augmentation, elles justifient leurs actions en mettant en avant un mimétisme du fonctionnement de la Sécurité sociale, dont l’objectif est de réduire les dépenses de santé.