Après une formation généraliste en philosophie à l’ENS de Lyon, j’ai obtenu l’agrégation en 2006, et je me suis spécialisée en philosophie sociale et politique. J’explore alors la question de la violence depuis un master de sociologie sur le traitement judiciaire des violences conjugales. Dans ma thèse (2008-2015), sous la direction de Christian Lazzeri à l’université Paris Nanterre, j’ai élaboré un projet d’enquête philosophique sur « Violence, identités et reconnaissance ». Il se situe à l’interface de grands enjeux de la philosophie sociale et politique, et de corpus issus des sciences humaines et sociales. Cette recherche a noué un dialogue étroit entre la philosophie d'Axel Honneth et la socioogie critique de Pierre Bourdieu.

Après un post-doctorat à l’Université de Namur en 2017-2018,  grâce à la bourse « Move in Louvain », où je poursuis mon projet de philosophie sociale de la violence en explorant notamment les questions de la terreur et de la radicalisation, je suis élue  maîtresse de conférences en philosophie sociale et politique à l'Université de Lille, au département de philosophie (depuis septembre 2018).

Depuis mon recrutement à Lille, mes recherches se sont infléchies vers la question de la violence de la grande pauvreté, en particulier au prisme d'une philosophie du stigmate. J'explore depuis le corps des injustices épistémiques (Fricker, Dotson, Medina etc.), à la croisée des théories féministes, des épistémologies de l'ignorance, et des théories critiques de la race. Je poursuis également l'exploration de la sociologie critique de Pierre Bourdieu à la lumière des travaux sur l'injustice épistémique.