Mes recherches se positionnent sur un axe stratégique essentielle aux disciplines médico-légales : l’estimation de l’âge au décès. L’estimation de l’âge à partir de restes squelettisés est un des sujets majeurs de la recherche en anthropologie médico-légale, avec pour objectif la construction du profil biologique. Mes recherches concernent la cémentochronologie qui se fonde sur le dépôt périodique de cément. Grâce à un réseau de partenaires, mes travaux portent sur un large référentiel dont l’âge, le sexe et l’intervalle post mortem sont connus et ont pu apporter des informations claires concernant les performances de la méthode.

Mon projet explore aussi l'applicabilité de la cémentochronologie pour estimer la saison de la mort, qui est un paramètre essentiel dans les enquêtes médico-légales.

https://medecine.univ-lille.fr/actu/actualites-ufr3s/recherche/2023-10-subvention-national-institute-of-justice

Mes recherches s’alignent sur un second axe tout aussi fondamental : l’estimation de l’intervalle post mortem. Lorsque les restes sont entièrement squelettisés, les techniques de datation du décès ne permettent d’évaluer cet intervalle que dans une fourchette très éloignée du délai de prescription fixé par le Code pénal. De nouvelles avancées sont donc très attendues. Mon projet porte sur la validation d’une méthode utilisée en routine en archéologie : la datation radiocarbone. Cette approche peut fournir des arguments tangibles en attribuant aux pièces osseuses leur caractère judiciaire ou archéologique mais également en estimant la date du décès d’un sujet né après 1950 grâce à l’effet Bomb-Peak. Mon travail a pour but de réaliser des prélèvements de différents tissus d’un même sujet afin d’améliorer la résolution de la datation du décès.

https://newsroom.univ-lille.fr/actualite/un-anthropologue-de-luniversite-laureat-de-la-fondation-de-france