Alice Dancerelle-Bourlon
Enseignements
2022-2025 : Mission d’enseignement en qualité de doctorante assistante (contrat doctoral), Faculté des Humanités, Département Lettres Modernes, Université de Lille (124 hTD).
— Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation (MEEF), mention 2nd degré, parcours « Lettres Modernes » (M1 et M2)
- Sémantique historique, Semestres 1 et 2, années universitaires 2022/2023 (22 hTD) et 2023/2024 (22 hTD), (Total : 44 hTD).
Pour préparer les étudiants à la question de sémantique historique de l’épreuve écrite disciplinaire appliquée du Capes section Lettres Modernes, j’ai construit ce cours selon une approche de classe inversée. Nous avons d’abord abordé ensemble de manière théorique la méthode de l’exercice (« origine, formation et évolution des mots », puis « emploi en contexte »), puis la méthode de travail (construction de fiche de vocabulaire en autonomie à partir des ressources dictionnairiques et des manuels de lexicologie, exemplification à partir d’extraits de textes littéraires), pour enfin mettre en perspective cette base théorique à partir d’occurrences choisies dans un corpus que j’ai fourni aux étudiants (composé de deux ou trois textes par mot ou groupe de mots étudiés), en étant attentif à l’écart chronologique entre les textes du corpus, aux réseaux sémantiques, à la variabilité historique des sens, et à la polysémie des mots proposés.
Nous avons étudié des lexèmes qui ont connu une évolution singulière (parmi eux : aventure, chair/viande, chetif, confort, fol/idiot, hotel/maison/logis, joie, merci/pitié, point/pointe, vertu, vocabulaire de la vision), et les avons analysés en contexte dans un corpus diachronique (parmi les auteurs étudiés : Balzac, Camus, De Banville, Fénelon, Flaubert, Ionesco, La Fontaine, La Bruyère, Mauriac, Michaux, Molière, Sartre, Sorel, Zola).
— Lettres Modernes, parcours « Édition Numérique et Imprimée de Textes Littéraires » et autres parcours de Lettres (M1) :
- Séminaire « Humanités numériques : Littérature et Informatique », Semestre 1, années universitaires 2022/2023 (7,5 hTD) et 2023/2024 (30 hTD), (Total : 37,5 hTD).
L’objectif de ce cours a été de comprendre les caractéristiques des humanités numériques pour la recherche littéraire, de saisir les enjeux de la collaboration interdisciplinaire, mais aussi de savoir utiliser les outils numériques et porter une réflexion critique sur ce qu’ils peuvent apporter aux besoins personnels de l’étudiant, par exemple dans le cadre du mémoire.
Pour ce séminaire, il s’est agi d’introduire la notion d’humanités numériques dans un cadre interdisciplinaire, d’observer les projets existants qui œuvrent pour l’essor de cette nouvelle discipline dans la recherche littéraire traditionnelle, et enfin, de développer une réflexion générale sur le statut de la littérature à l’ère du numérique (6 séances théoriques). Ces réflexions théoriques ont ensuite été mises en pratique lors de la manipulation d’outils numériques destinés explicitement aux littéraires pour l’analyse des œuvres et l’édition numérique, ou ceux prévus initialement pour les analyses statistiques ou linguistiques. Les étudiants ont notamment été initiés à la visualisation de données de la recherche (cartographies narratives, nuages de mots), au TAC et TAL (fouille de texte, stylométrie) et aux nouveaux outils de communication scientifique (billets de blogs, poster scientifique) (6 séances pratiques).
Les étudiants ont conçu et réalisé, par binôme ou trinôme, un projet de recherche sur un sujet de leur choix, mais qui, d’une manière ou d’une autre, se situe dans le domaine des humanités numériques littéraires ou s’intéresse à la littérature et à l’édition numérique. Parmi les types de sujets traités : analyse critique d’un des outils d’analyse présentés en cours, comparaison de plusieurs outils aux fonctionnalités semblables, description et analyse d’une œuvre nativement numérique, conception (préliminaire) d’un projet d’édition numérique savante avec un apparat critique qui profite des avantages du format numérique, analyse littéraire appuyée sur les outils numériques.
- Séminaire d’Édition numérique, Semestre 2, années universitaires 2022/2023 (15 hTD), 2023/2024 (12,5 hTD) et 2024/2025 (15 hTD), (Total : 42,5 hTD).
L’objectif de ce séminaire a été dans un premier temps de réfléchir, à partir d’extraits choisis de sources textuelles médiévales, aux apports du numérique sur les pratiques éditoriales. Ensuite, il s’est agi de trouver, à partir de transcriptions de textes médiévaux, des solutions d’encodage permettant de développer des projets d’analyse, d’exploitation et de diffusion adaptés aux besoins spécifiques de l’éditeur de textes. La seconde partie du séminaire a été consacrée en particulier au développement technique au format web d’un extrait de manuscrit médiéval, à partir des solutions d’encodage que propose la TEI. C’est ce pan technique du séminaire qui m’a été confié.
Ce cours, conçu comme une sensibilisation à la philologie numérique, m’a donné l’occasion de mettre en perspective mes recherches et de mobiliser mes acquis en construisant un protocole éditorial adapté aux objectifs de la maquette pédagogique. J’ai organisé les séances en faisant en sorte d’évoluer progressivement dans le développement de l’édition numérique. Pour cela, les étudiants ont suivi, par binôme, un protocole éditorial en plusieurs étapes, à savoir : (1) stylage de la transcription au format texte pour l’enrichir, la structurer et l’annoter à partir d’un modèle fourni ; (2) passage au format XML-TEI grâce aux expressions régulières (RegEx) ; (3a) construction d’une maquette HTML destinée à accueillir nos données ; (3b) passage au format HTML au moyen de feuilles de styles XSLT.