Xavier Brunet
Axes de recherche
La politique sanitaire de l'époque moderne
La réforme des maladreries
Alors que la lèpre décline puis disparaît (sans que l’on sache, semble-t-il, pouvoir dater précisément cette disparition), l’Etat moderne met en place, dès 1606, une organisation étatique nouvelle afin de prendre en charge les personnes atteintes de cette maladie. Organisation qui évoluera durant les XVIIe et XVIIIe siècles, et interpelle sur la manière dont l’Etat, dès la première modernité, a pu et voulu prendre à sa charge une population écartée du corps social. Les intentions sous-tendant cette nouvelle prise en charge, ainsi que les acteurs mobilisés pour y parvenir, notamment la création de Chambres spécifiques (commissions qui travaillèrent en dehors du Conseil du Roi), ou la sollicitation d’organisations plus ou moins reliées au pouvoir central comme l’Ordre Royal Hospitalier et Militaire de Saint-Lazare de Jérusalem, seront à étudier. Au-delà de la réforme précise des maladreries, ces lieux voués à l’accueil des lépreux en dehors des zones d’habitation, c’est la notion de « politique sanitaire » qu’il faudra interroger.
La lèpre à l'époque moderne
Si François-Olivier Touati a pu écrire "Le Moyen Age, c'est la lèpre", qu'en est-il à l'époque moderne ?
L'historiographie, avec quelques nuances, admet généralement que cette maladie a disparu avec l'époque médiévale. Or, il apparaît que non seulement, elle persiste jusqu'au tout début du XVIIIe siècle, mais qu'elle a connu des recrudescences durant le XVIe siècle. Cette maladie doit donc être réévaluée, tant dans sa dimension sanitaire que sociale.
Les ordres militaires et hospitaliers
Les Ordres Militaires et Hospitaliers à l'époque moderne
Alors qu'ils sont créés au Moyen Âge et répondent à des problématiques spécifiques du monde médiéval et en particulier du contexte des Croisades, comment les Ordres Militaires et Hospitaliers s'adaptent-ils aux Temps Modernes ?
Après la disparition de certains (les Templiers), que deviennent les autres (Ordre de Saint-Lazare, Ordre de Saint-Jean dit de Malte, ordre dit Teutonnique...) ?
Ces ordres traversent une crise à la fin du Moyen Âge, provoquée par la fin de ce qui avait été à l'origine de la création. Ils cherchent alors à conserver leurs privilèges, leurs revenus et leur indépendance. Chacune de ces institution va alors suivre un chemin particulier, mais avec un objectif commun : perdurer.