Les fausses informations ont des impacts sociétaux négatifs dans de multiples domaines, telles que les sphères sanitaires, scientifiques, économiques, judiciaires, militaires ou encore politiques. Face à elles, une réponse fréquente consiste à chercher à rétablir la vérité. En ce sens, de plus en plus d'organisations de vérification des faits se développent.

Cependant, la pertinence de cette démarche correctrice est remise en question par les nombreuses études qui démontrent qu'il ne suffit pas de réfuter une fausse information pour que son influence soit évincée. Autrement dit, une information erronée ou falsifiée peut persister même quand son caractère inexact est démontré.

Cet effet d'influence continue a été relevé à travers des paradigmes variés, utilisant diverses populations et méthodologies. Ces nombreux travaux permettent de conclure que cet effet semble universel, mais que son occurence et sa puissance dépendent de variables inhérentes à la fausse information et sa correction, aux situations dans laquelle elles s'insèrent, et à la personne qui les reçoit.

L'objectif de cette thèse est de déterminer l'impact de variables et contextes nouveaux sur l'effet d'influence continue. Dans une première expérience, la validité de cet effet sera étudiée avec une population française. Une seconde l'examinera dans un contexte militaire. Une troisième recherchera l'influence d'une variable situationnelle et une quatrième celle de variables dispositionnelles. Enfin, une dernière explorera l'influence et les menaces d'un moyen de désinformation moderne.

L'identification de déterminants nouveaux de l'effet d'influence continue permettra de mieux anticiper la persistance des fausses informations malgré leur correction. Cette prévisibilité accrue contribuera à lutter plus efficacement contre ces dernières.

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