Mes recherches s’inscrivent à la croisée de la sociologie des relations inter-ethniques et de genre et de l’anthropologie urbaine. Elles portent sur les marchés de rue, en tant qu’espaces urbains multi-dimensionnels, professionnels, familiaux et politique, d’abord à La Paz, en Bolivie, puis à Roubaix, en France. Il s’agit d’appréhender les identifications ethniques et de genre en articulation avec d’autres mécanismes d’identification, professionnel, urbain et politique, afin de saisir leur singularité au sein d’un processus d’individuation. La question du lien entre l’individu et la société est présente. Actuellement, je travaille sur le commerce dit "ethnique", à travers l’étude des marchés, en tant que commerces non sédentaires. Pour ce faire, j’ai mené un travail de terrain basé sur une démarche plurielle, basée sur les techniques d’observation et d’entretien. Il m’importe de diversifier un maximum l’échantillon des personnes enquêtées, en fonction des variables suivantes : l’âge, la génération, le sexe, l’ancienneté, l’origine ethnique et la branche commerciale. J’utilise également des donnés quantitatives, de seconde main, provenant des services économiques de la municipalité ou de cabinets d’urbanistes.
Certaines mises en parallèle des terrains français et boliviens s’avèrent, après coup, particulièrement heuristiques.