Thomas Ruckebusch
- FACULTE DES HUMANITES
- DEPARTEMENT HISTOIRE
Présentation
Promouvoir en Europe de l'Est le néolibéralisme américain : de l'arme de Guerre froide à l'outil de modernisation économique (1981-1993)
Directrice de thèse : Justine Faure, Professeure des universités (IRHiS)
Ce travail de recherche a pour vocation de renforcer la compréhension de la diplomatie économique américaine vis-à-vis de l’Europe de l’Est à la fin de la Guerre froide et au cours du début des années 1990. Au cours des deux mandats de Ronald Reagan, les Etats-Unis firent du néolibéralisme une arme non-négligeable de leur arsenal idéologique. C'est par la promotion de ce système politico-économique que les Américains cherchèrent à affaiblir l'idéologie socialiste dans ce que l'on appelle encore le "Bloc de l'Est". Dans ce but, de nombreux acteurs, gouvernementaux et non gouvernementaux deviennent des agents du néolibéralisme américain, le promouvant dans le cadre de la guerre idéologique opposant les Etats-Unis et l'Union soviétique et ce alors que le monde se trouve désormais dans un contexte de "Seconde Guerre froide". C’est également au sein de cette stratégie que l’on voit apparaître une prise d’importance des partenariats public-privé au sein d’une politique étrangère cherchant à en diversifier les acteurs.
Alors que la chute du mur de Berlin survient en 1989, et que les Soviétiques semblent avoir mis fin à la Guerre froide par une politique de renoncement à l'affrontement, les Etats-Unis ne changent pas de stratégie. Le nouveau président américain, George H. W. Bush adopte la politique de promotion du néolibéralisme de son prédécesseur dont il était le vice-président. Soutenue par les think tanks conservateurs, une vaste « politique de rollback » est alors instaurée. Celle-ci a pour but d’enterrer définitivement le socialisme, mais également d’éviter une recrudescence des nationalismes au sein de ce que l’on appelle désormais les pays d’Europe centrale et orientale.