Auteur d'une thèse sur les transformations de la Cour des comptes depuis l'après-guerre (« Le pouvoir des rapports. La Cour des comptes, du jugement des comptes à l'évaluation des politiques publiques (années 1950-années 2010). Contribution à une histoire des grands corps de l'État », Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, 2020), je m'intéresse à l'histoire et à la sociologie des élites administratives. Mes objets de recherche portent en particulier sur les grands corps de l'État et sur les interactions entre élites politiques et élites administratives.

Mon deuxième objet de recherche porte sur les finances publiques, que j'étudie également au prisme de la sociologie politique et historique. Il s'agit pour moi d'étudier la fabrication et les rationalités des politiques budgétaires ainsi que les rapports des États aux règles budgétaires. Je m'intéresse en particulier aux transformations de la surveillance budgétaire depuis les années 1990, à partir d'une approche de sociologie du droit qui m'a par exemple conduit à étudier la notion juridique de "sincérité budgétaire" ou la transposition du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de 2012 dans le droit français. Cet axe de recherche inclut enfin une réflexion sur l'européanisation des politiques budgétaires.

Un troisième axe de recherche, plus théorique, porte sur la sociologie des organisations et des institutions. Depuis ma thèse, je m'efforce à croiser différentes méthodologies et différents apports théoriques pour enrichir l'étude des organisations et des institutions. Il s'agit en particulier, pour la compréhension de la trajectoire des institutions, de décloisonner et d'articuler les niveaux d'analyse : trajectoire et rôles des acteurs (niveau micro), travail institutionnel de maintien et de transformation des institutions (niveau méso) et environnement organisationnel (niveau macro). Mon intérêt se porte également sur l'apport de Philip Selznick à l'étude de l'institutionnalisation.