Titre de la thèse

Histoire du comptage des manifestants en France : 1944 - 1998

Directeur de thèse

Matthieu De Oliveira - Maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Lille, chercheur au laboratoire de l'Irhis

Résumé de la thèse

La thèse aura pour double objectif une approche critique des chiffres de participations aux manifestations dans les grandes villes françaises au cours de la seconde moitié du XXe s. (de 1945 à 1995), ainsi qu’une approche quantitative de leur déploiement. L’analyse portera en premier lieu sur Paris, mais également sur plusieurs grandes villes de province, telles que Lyon, Marseille et Toulouse ainsi que sur d’autres villes, plus petites mais marquées par un lourd passé industriel telles que Lille, Le Havre et Saint-Étienne. Cet échantillon de sept villes permettra de confronter diverses réalités afin de mettre en évidence à la fois les les résultats relevant des cas particuliers que des situations observables « partout ».

Cette approche quantitative réflexive interviendra en diverses étapes permettant de mieux comprendre ces chiffres. Une première concernerait l’avant-manifestation et porterait sur une analyse des processus de mobilisation de la part des organisateurs ainsi que sur la nécessité pour les forces de l’ordre d’anticiper la participation. Dans un deuxième temps l’analyse portera sur le « moment manifestant », en s’arrêtant d’une part sur l’occupation de l’espace dans les défilés, et d’autre part sur les méthodes de comptage en elles-mêmes, en cherchant à comprendre qui compte, à quel moment et dans quel but. Un troisième axe sera consacré à l’usage des chiffres après la manifestation ; en essayant de distinguer les acteurs qui les produisent et ceux qui les emploient à usages militants. Enfin, une dernière partie essentiellement quantitative, aura pour objectif d’observer tout d’abord une analyse horizontale, permettant d’appréhender des évolutions de la participation dans le temps sur des mobilisations comparables, et de pouvoir analyser des différences selon les types de manifestations. Des analyses verticales viendront compléter ces premiers éléments, dont l’objectif sera de comprendre les écarts de comptage pour chaque événement, que ce soit entre organisateurs et ce que l’on appelle bien souvent police, ou entre les différents corps des forces de l’ordre.

Laboratoire de rattachement

Institut de Recherches Historiques du Septentrion

UMR 8529