Résumé

Le marché des robots sociaux va connaître une croissance considérable dans les années à venir. Cependant, les répercussions sur la société de l'arrivée de ces agents sociaux d'un nouveau genre restent largement inconnues. Les cas existants de mauvais traitements infligés à des robots montrent qu'il est risqué d'introduire de tels agents sociaux artificiels (ASA) sans se préoccuper des répercussions (risques pour les robots ainsi que pour les témoins humains des mauvais traitements). D'un point de vue éthologique, le comportement social a une fonction et a évolué spécifiquement pour contribuer à la survie des espèces. Dans ce contexte, la conception de robots sociaux doit tenir compte du fait que certains indices morphologiques (aspects physiques) et comportementaux peuvent déclencher des réponses sociales primaires chez les humains. La thèse se concentre donc sur la caractérisation de la manière dont les humains répondent aux ASA et sur les raisons pour lesquelles ils répondent de cette manière particulière. Nous nous concentrerons sur le comportement qui pourrait être déclenché par certaines caractéristiques morphologiques des robots (par exemple, les aspects physiques d'un ASA peuvent-ils inviter les humains à établir des hiérarchies de dominance ?), sur les modèles temporels dans les échanges verbaux et non-verbaux entre les humains et les ASA (par exemple, quand les humains perçoivent-ils un ASA comme étant socialement connecté à eux ?), ainsi que sur le contenu de l'interaction (par exemple, un robot sans bras devrait-il parler de serrer la main ?)