Patrice De La Broise
Présentation
Responsabilités collectives
- Directeur du laboratoire Gériico [depuis 2018]
- Président de la Société Française des Sciences de l’Information et de la Communication (SFSIC) [depuis 2020]
- Directeur-adjoint du laboratoire Gériico [2008-2018]
- Responsable de mention de Master « Information Communication » [depuis 2017]
- Responsable du Master « Communication des Organisations » par voie d’apprentissage [depuis 2013]
- Responsable du Master « Communication Interne et Management des Ressources Humaines » [2003-2008]
- Administrateur Formasup (CFA de l’Enseignement Supérieur) Nord Pas-de-Calais [2011-2019]
- Membre élu de la Commission Formation et du Conseil Académique de l’Université de Lille – Sciences Humaines et Sociales [2016-2018]
- Vice-Président Formation et Vie Universitaire (CFVU) de l’Université de Lille – Sciences Humaines et Sociales [2014-2016]
- Vice-Président Formation Tout au Long de la Vie (FTLV) de l’Université Lille 3 [2012- 2014]
- Directeur du service Formation Continue et Education Permanente (FCEP) de l’Université Lille 3 [2013-2015]
- Directeur du Bureau d’Aide à l’Insertion Professionnelle de l’Université Lille 3 [2012-2014]
- Membre élu du conseil d’UFR DECCID (Développement social, Éducation, Culture, Communication, Information, Documentation) [2012-2020]
- Directeur de l’Unité de Formation et de Recherche Infocom, Lille 3 [2004-2008 / 2011-2012]
- Administrateur de l’Université Charles-de-Gaulle Lille 3 [2006-2010 / 2010-2012]
- Membre élu du Conseil des Études et de la Vie Universitaire (CEVU) [2002-2006]
Gestion et valorisation de collections
- Membre du comité de rédaction de la revue Approches Théoriques en Information-Communication (ATIC) [depuis 2020]
- Membre du comité de lecture de la revue Communication & Organisation, Presses Universitaires de Bordeaux [depuis 2016]
- Membre du comité d’orientation de la revue Questions de Communication, Université de Lorraine
- Membre du comité de rédaction de la revue Communication et Professionnalisation (ex Cahiers du RESIPROC), Presses Universitaires de Louvain-la-Neuve [depuis 2012]
- Membre-correspondant de la revue Recherches en Communication, LASCO et du groupe de contact FNRS « Relations publiques et théories de la communication », Université de Louvain-la-Neuve, Belgique [depuis 2005]
- Membre du comité de rédaction de la revue Études de Communication, Université Lille 3 [jusqu’en 2016]
Publications et communication scientifiques
Publications et communications : 91
Articles dans des revues internationales ou nationales avec comité de lecture (ACL) : 30
- Communications avec actes dans un congrès international (ACTI) : 4
- Communications avec actes dans un congrès national (ACTN) : 8
- Communications orales sans actes dans un congrès international ou national (COM) : 32
- Ouvrages scientifiques ou chapitres de ces ouvrages (OS) : 11
- Directions d’ouvrages ou de revues (DO) : 6
Publications représentatives du parcours
- de La Broise P., Gardère E., Lambotte F. (2022) « L’intervention en organisation : quels enjeux pour la communication organisationnelle ? », Communication & Organisation, 61, p. 11-24, hal-03956107v1
- de La Broise P., Morelli P. (2022) « Repenser la médiation au prisme de l’art et des sciences sociales », Questions de communication, 41, p. 341-348.
- de La Broise, P. (2013). « Une professionnalisation dans son inverse - La déprofessionnalisation des universitaires français », Recherche et Formation, 72, pp. 50-70, hal-01280048v1.
- de La Broise, P. (2012). « Signes d’un management public en voie d’accomplissement : une approche socio-sémiotique de l’université française en mutation », Communication & Organisation, 39, pp. 137-149, hal-01280050v1
- de La Broise, P. (2011), « La muséologie au défi d’une patrimonialisation post-industrielle», in P. Rasse & Y. Girault (coord.), Les musées au prisme de la communication, Hermès, La Revue, 61, pp. 125-130
Direction de recherches et participation à jurys de thèses et HDR
• Encadrement de thèses : 5
- Alice Dubard (GERIICO, Université Lille 3) : « L’écriture du patrimoine mondial de l’humanité : approche socio-sémiotique du dispositif et des processus de labellisation UNESCO » [soutenue le 15/12/20]
- Romain Lacord (GERIICO, Université Lille 3) : « L’institutionnalisation des Techniques d’expression dans une perspective info-communicationnelle » [interrompue en juin 2022]
- Usman Akram (GERiiCO, Université Lille - SHS) : analyse comparée Fran-Pakistan des relations publiques et leurs modèles [depuis janvier 2016 - soutenance programmée en novembre 2023]
- Marianne Duquenne (GERiiCO, Université Lille - SHS) : « Bioéconomie ouverte : production, communication et valorisation des résultats en recherche et développement du master plan bioéconomie de la région Hauts-de France » [thèse sous contrat doctoral I-Site Lille Nord de France depuis 2020 – soutenance programmée en décembre 2023]
Charlotte Darricades (GERiiCO, Université de Lille – SHS), depuis janvier 2023 (thèse CIFRE - soutenance prévue en 2025)
• Garant d’Habilitation à Diriger des Recherches : 1
Jean-Claude Domenget (Gériico, Université Lille 3)
Membre du comité d’accompagnement de doctorants (hors établissement) : 4
- 2011-12 : Mélanie Notte (A. Catellani & T. Libaert dir.), UCL – Louvain-la-Neuve (LaSCO)
- 2014-15 : Emmanuel Wathelet (F. Lambotte dir.), UCL-Mons (LaSCO)
- 2019-20 : Zao Alexandre Huang (L. Desmoulins dir.), Université de Marne-la-vallée (DICEN)
- 2020-21 : Florian Denise (E. Gardère dir.) Université de Bordeaux (MICA)
Membre du comité de suivi de thèse (établissement) : 7
- 2020-21 : Lyonnelle Nguesson Ngouana (S. Benassi dir.)
- 2021-23 : Aliou Badji (S. Benassi dir.)
- 2021-23 : Alexandra Bally (S. Chaudiron dir.)
- 2020-23 : Amélie Daloz (S. Chaudiron dir.)
- 2020-23 : Laurence Depezay (S. De Iulio dir.)
- 2021-23 : Cristina Romanelli (S. De Iulio dir.)
- 2020-23 : Adèle Simo-Guifo (S. Benassi dir.)
Participation à jurys de thèse (en qualité de président, rapporteur, auditeur) : 15
Rapporteur : 7
- Romain Huët (2008 / Univ. Lille 3 – P. Delcambre, dir.),
- Joëlle Basque (2013/Univ. de Montréal – D. Robichaud, Dir.),
- Marie Béjean (2013/ Univ. Toulouse 3 – A. Mayère, dir.),
- Marine Gout (2015 / Univ. Toulouse 3 – A. Mayère dir.),
- Emilie Bouillaguet (2016/Université de Limoges – G. Chandès, dir.),
- Maria-luisa Boglione (2021/Université Côte d’Azur, P. Rasse dir.),
- Olga Madzigon (2022/Université Côte d’Azur, C. Batazzi dir.)
Président : 8
- Vincent Lambert (2016/ Université Côte d’Azur – P. Rasse, dir.),
- Housain Abdulgalil (2020/Université de Bourgogne Franche Comté – I. Roxin & JC. Domenget, dir.), Marion Trommenschlager (2019 / Université Rennes 2 – C. Le Moënne),
- Lydie Lenne (2017/ Université Lille 3, O. Chantraine dir.),
- Anne-Marie Cotton (2021/ Université Bordeaux Montaigne, V. Carayol dir.),
- Sarah Bastien (2019/Université de Bourgogne, J-J. Boutaud dir.),
- Thomas Grignon (2020/Sorbonne Université, A. Wrona & Y. Jeanneret, dir.),
- Agathe Monkam Towo (2015/Université Montp. 3, P. Roquet dir.),
Rapporteur d’Habilitations à Diriger des Recherches HD R) : 4
- Jean-Luc Bouillon (2013, Université Toulouse 3, garante : A. Mayère)
- Valérie Lépine (2018, Université Grenoble Alpes, garante : F. Martin-Juchat)
- Bruno Chaudet (2019, Université Rennes 2, garante : Catherine Loneux)
- Aude Seurrat (2020, Université Paris 4 Paris Sorbonne, garante : Karine Berthelot-Guiet)
Coopérations scientifiques et industrielles
- Membre-correspondant de la revue Recherches en Communication, LASCO et du groupe de contact FNRS « Relations publiques et théories de la communication », Université Catholique de Louvain-la-Neuve, Belgique.
- Membre du comité de rédaction de la revue Communication et Professionnalisation, UCL-Mons, Belgique.
- Membre du comité de rédaction de la revue Études de Communication, Université Lille 3 ([jusqu’en 2012].
- Membre du comité d’orientation de la revue Questions de Communication, Université de Lorraine.
- Membre du comité scientifique de la revue Approches Théoriques en Information et Communication (ATIC), CNAM.
- Membre de l’académie scientifique de Communication & Entreprise (T. Libaert, Pdt.).
Activité scientifique
Selon une approche socio-sémiotique, ma recherche analyse les communications organisationnelles à travers différents processus, formes et normes d’écriture en contextes de travail. Plusieurs programmes de recherche ont en commun d’interroger l’écriture de l’activité – comme aussi l’activité d’écriture — par des acteurs « enrôlés » dans la transformation des cadres de leur expérience et de leurs pratiques professionnelles. Cette activité scientifique recouvre deux principales thématiques de recherche :
- Une pensée critique pour l’analyse des communications organisationnelles ;
- Une socio-sémiotique de l’innovation institutionnelle : écritures normées et normatives.
Positionnement scientifique
Je défends une approche constitutive des communications organisationnelles, au sens où l’organisation est saisie, en contextes de travail, dans l’épaisseur anthropologique d’une activité ordinaire qui est aussi langagière. C’est pourquoi mes travaux en appellent au paradigme de l’activité (Delcambre, 1997 ; Fraenkel, 2001 ; Gramaccia, 2001 ; Guyot, 2006) à la différence d’autres recherches françaises plus centrées sur les logiques sociales (Olivesi, 2002 ; Le Moënne, 2004 ; D’Almeida, 2007) des phénomènes communicationnels et informationnels, l’analyse des systèmes d’acteurs (Mucchielli, 1995, 1999), les comportements communicationnels (Bouzon, 2004 ; Bernard, 2008) ou les transformations sociotechniques (Jouët, 2000 : Mayère, 2007 ; Bouillon, 2013) à l’œuvre dans les organisations. À ce positionnement épistémologique, par lequel j’affirme mon appartenance explicite aux SIC, correspondent plusieurs objets empiriques (écrits, management) qui, dans leur problématisation et par les concepts qu’ils mobilisent (norme, activité, écriture, performativité), sont caractéristiques de mes propres travaux et de ma direction de recherches.
Thème 1- Une pensée critique pour l’analyse des communications organisationnelles
En différents cadres d’étude et de recherche, j’ai discuté la professionnalité des « communicateurs » (de la Broise, 2010, 2013). L’emploi de ce néologisme me permet d’éclairer la professionnalisation de celles et ceux qui « font métier de communiquer », d’autant que leur fonction, bien reconnue, apparaît néanmoins disputée et sujette à certaines tensions. Spécialiste et polyvalent, le communicateur apparaît comme une figure clivée entre communication managériale et management de la communication. Cette dialectique, comme grille de lecture d’une professionnalisation négociée, conduit notamment à différencier :
- une communication managériale, comme levier opérationnel du management, comme mise en signes et en acceptabilité d’un ordre gestionnaire ;
- un management de la communication, entendu comme fonction politique et stratégique du développement social. À l’inverse d’une approche instrumentale, le management de la communication travaille à la construction du sens par les acteurs de l’organisation.
► de La Broise, P. ; Chantraine, O. (2012) « De la position critique comme condition d’existence d’une recherche en communication organisationnelle », in T. Heller, R. Huet, B. Vidaillet (dir.), Communications-organisations et pensées critiques, Presses du Septentrion, pp. 389-400
► de La Broise, P., Gardère E., Lambotte F. (2022) « L’intervention en organisation : quels enjeux pour la communication organisationnelle ? », Communication & Organisation, 61, p. 11-24, hal-03956107v1
Thème 2- Une socio-sémiotique de l’innovation institutionnelle et organisationnelle : écritures normées, écritures normatives
À la différence de la linguistique, la sémiotique a toujours été occupée par la « vie sociale ». Ce qu’elle vise, ce sont des agencements de formes, éphémères ou parfois durables, qui engendrent les significations dans les interactions et les transactions sociales. D'abord, la construction, l'émergence, la prégnance et la dégradation de ces agencements, et aussi ces agencements eux-mêmes, produits et traces de la communication. Agencements, selon la dialectique entre la construction sociale, l'historicité et les traces que nous avons notamment décrite à propos de la norme. Il reste que la sémiotique est multiple : par-delà quelques figures fondatrices, je revendique une proximité avec l’École dite « de Paris » dont la particularité est de s’occuper du texte (et plus généralement d’ensembles signifiants constitués d’un plan de l’expression et d’un plan du contenu) jusqu’à des niveaux multiples d’articulation de la signification (objets, pratiques, stratégies…). Mon usage du vocable « texte », parfois métaphorique, n’est pas seulement révérencieux à l’égard de Greimas. Sa formule célèbre « Hors du texte, point de salut » m’a guidé dans la plupart des analyses de mon corpus. Elle dit surtout la nécessité d’une méthode. Ainsi, ai-je eu souvent recours, dans mes travaux, à la grammaire narrative. Mais ma « prétention socio-sémiotique » partage avec une sociologie de l’émancipation (Boltanski, 2009), d’inspiration phénoménologique et ethnométhodologique, l’héritage du pragmatisme. En bref, et par-delà une approche largement inspirée des travaux d’Eric Landowski, je m’intéresse au texte, dans toutes les variations des formes et des interactions qu’il met en jeu.
Les analyses socio-sémiotiques de la règle et de la norme interrogent particulièrement l’agentivité managériale du texte dont les conditions de production (délégation, participation, négociation, délibération, publicité) performent, en tant que mise à l’épreuve de leur écriture, les règles énoncées. Qu’il s’agisse d’écrire les règles du jeu d’une université nouvelle ou, à l’instar des éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, d’écrire « sous injonction » des rapports à destination des magistrats, il ne fait pas de doute que l’écriture participe de la professionnalisation et, potentiellement, de son inverse (de La Broise & Demailly, 2010). La question de la norme, des normes, est un enjeu dans un grand nombre d’organisations, notamment dans la possibilité pour les individus de coopérer, de négocier, d’être en conflit, de trouver des consensus et dissensus sur le sens de l’action et/ou celui à lui donner. En définitive, la norme n’apparaît guère comme une donnée fixe ou comme un fait, mais davantage comme un moment ou un état dans le changement. D’une notion-écran, on est fondé à se demander ce qui s'y projette. D’autant que les normes – ou plus certainement les normalisations – pourraient bien compter parmi les « questions délaissées » (Miège, 2012). Or il me semble que la norme est bien de ces concepts dont la dialectique peut permettre de penser inséparablement information et communication, de penser information–communication.
► de La Broise, P. (2012). « Normes et écriture de l’organisation » (coord.), in Études de communication, 34, pp. 9-21
► de La Broise, P. ; Matuszak, C. (2012). « Normes, Professionnalité, Organisation : l'écriture des éducateurs de la PJJ », Actes du colloque International - Communiquer dans un monde de normes, Université Lille 3, ENPJJ, Roubaix, 9 mai 2012, pp. 169-174