Matthieu Marchal
Présentation
Spécialiste de la littérature du Moyen Âge tardif (XIVe siècle-XVe siècle) et du moyen français, je mène mes recherches sur les réécritures et les mises en prose du XVe siècle d’une part et sur l’édition de textes médiévaux d’autre part.
En 2013, j’ai publié une version remaniée de ma thèse aux Presses Universitaires du Septentrion : « Histoire de Gérard de Nevers, mise en prose du Roman de la Violette de Gerbert de Montreuil » (Villeneuve d’Ascq, coll. « Bibliothèque des Seigneurs du Nord », 2013). Parallèlement à ce travail d’édition, j’ai développé durant ma thèse des compétences dans le Traitement Automatique des Langues (TAL) afin de faire concorder les exigences des philologues et des lexicologues, fruits d’une longue tradition, avec les technologies les plus récentes.
Mes travaux portent principalement sur la littérature française de la cour de Bourgogne, et plus précisément sur le corpus de manuscrits issus de l’atelier du Maître de Wavrin. Dans cette perspective, j’ai coorganisé en 2013 le colloque international « L’art du récit à la Cour de Bourgogne : l’exemple de Jean de Wavrin et de son atelier » (Dunkerque, 23-25 octobre 2013) et rédigé plusieurs articles qui abordent ce corpus à travers des perspectives iconographiques, linguistiques, stylistiques et littéraires.
Je prépare actuellement l'édition critique du Livre des haulx fais et vaillances de l’empereur Othovyen (mise en prose de la version en alexandrins de Florent et Octavien et de Florence de Rome).
Mes recherches portent également sur le devenir des textes médiévaux dans les premiers imprimés, sujet pour lequel j’ai notamment coorganisé deux rencontres scientifiques : le colloque international « Les premiers imprimés français et la littérature de Bourgogne (1470-1550) » (Dunkerque, 22-23 octobre 2015) et la Journée d’études « L’édition des textes médiévaux de langue française et les imprimés anciens » (Dunkerque, 9 décembre 2016).
A travers l’étude des mises en prose du XVe siècle, du rayonnement culturel du Nord de la France à la cour de Bourgogne ou encore des modalités du passage du manuscrit à l’imprimé de la littérature médiévale, mes travaux questionnent les frontières génériques, linguistiques, mais également géographiques, culturelles et sociales traditionnellement établies entre ancien et moyen français, entre manuscrit et imprimé, entre Moyen-Âge tardif et première modernité.