Littérature et mémoire

Mes travaux de recherche tendent à démonter que la littérature peut constituer un moyen de dépasser le traumatisme originel de l'esclavage et des catastrophes humaines qui l'ont suivi en tissant un lien discursif et littéraire entre ces événements, rendant visibles, audibles et décibels, non seulement les expériences vécues mais également les personnages qui en sont les témoins et les rapporteurs incarnés.

Cette problématique convoque différentes notions de l'historiographie telles que la post-mémoire, la question du témoin et celle de la trace historique.

Littérature et corps

Si les questions de mémoire sont omniprésentes dans mes recherches, celles concernant le corps - corps de l'écrivain•e, du/de la narrateur•rice, des personnages - me semblent incontournables, tant il est vrai qu'il faut des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, des sens pour saisir l'événement dans toute sa complexité.

Mes recherches me poussent à explorer les problématiques de l'incarnation littéraire et de l'incorporation, à la frontière entre littérature et sociologie.

Littérature et sociologie

Aiguillée par mon directeur de thèse dont la sociolittérature est la spécialité, je me suis assez naturellement tournée vers une dimension tant littéraire que sociale dans mes recherches sur les mémoires de l'esclavage. Partant du principe que tout écrit est situé - socialement, culturellement et historiquement - je tente de rapprocher, dans ma réflexion des auteur•rice•s africaines et caribéen•ne•s qui, dans leurs écrits, tissent des liens entre esclavage et migrations contemporaines, en faisant des problématiques tant littéraires que sociales et sociétales.