Martine Pernod-Lemattre
Axes de recherche
Projets en cours
Évaluation de l'index égalité professionnelle femmes-hommes
Étude pour la DARES
L’étude vise à étudier la mise en œuvre de l’Index de l’égalité professionnelle femmes-hommes à partir d’une série de monographies d’entreprises. L’Index est un outil récent, défini dans le cadre de la loi du 5 septembre 2018 pour « la Liberté de choisir son avenir professionnel ». Il permet d’évaluer les différences de rémunérations dans les entreprises concernées. Ses modalités d’application et de calcul ont été définies plus précisément dans le décret n° 2019-15 paru au JO le 9 janvier 2019. Sur la base de ces modalités de calcul, l’index formalise une mesure des inégalités en matière de rémunération et, le cas échéant, oblige les employeurs à mettre en place des mesures correctives dans les trois ans. La mise en place de l’Index est échelonnée selon la taille des entreprises. Le travail d’évaluation, à réaliser sur une durée de 12 mois, se situe donc dans le temps court de la réception de ce nouvel outil et de ses premiers effets éventuels sur les entreprises. Il s’agit donc de voir comment les acteurs ont saisi cet outil en fonction de leur contexte d’entreprise, l’ont effectivement mis en œuvre et ont procédé à l’opération de production de l’indicateur, avant de considérer le résultat obtenu en tant que tel (c'est-à-dire la note synthétique) et ses effets sur la politique de l’entreprise en matière d’égalité. C’est donc l’ensemble de la chaîne allant de la réception de cette nouvelle contrainte légale à ses effets suite à la publication du résultat qui est donc à étudier
ANR WOman
ANR WOMAN (WOman in MANagement) : quel genre de managers avant 45 ans ? faits et discours dans quatre pays européens, coordinatrice du projet Vanessa di Paola (LEST/CNRS DR Provence et Corse). Ce projet propose d’étudier les mécanismes à l’oeuvre dans l’accès, l’exercice et l’avancement dans les métiers d’encadrement des femmes en première partie de carrière, et ce dans quatre contextes sociétaux (France, Royaume-Uni, Suisse et Suède). Le parti pris est de se focaliser sur cette période au cours de laquelle les femmes sont à la fois prises par l’intensité de leur investissement professionnel lié à l’exercice de ce type de responsabilités à un moment où les opportunités de promotion sont importantes et, éventuellement fortement mobilisées dans la constitution d’une famille et l’engagement temporel qui lui est inhérent. L’objectif vise à articuler simultanément plusieurs niveaux d’analyse : le niveau individuel, le niveau des pratiques organisationnelles de la gestion de la main-d’oeuvre et celui de l’action publique. La confrontation des contextes sociétaux permet de mettre en évidence les interactions entre les dimensions éducatives, professionnelles, familiales et institutionnelles agissant sur la composition genrée de ces professions de managers. La méthodologie recourt à la fois à des analyses quantitatives et qualitatives, mobilisant l’économie et la sociologie. A travers l’approche économétrique et le recueil des discours sur les parcours individuels, il s’agit de cerner ce qui facilite ou au contraire freine l’accès et l’exercice des fonctions d’encadrement, en mettant en regard freins, facilitateurs et conditions sociales de leur production. Au-delà des parcours, ce sont également les registres de justification des responsables hiérarchiques pour favoriser (ou non) la féminisation des fonctions d’encadrement qui sont étudiés, ces discours, par hypothèse, contribuant, dans chaque pays de manière singulière, à reproduire la division sexuée du travail via une vision stéréotypée des compétences "féminines" et "masculines".
ANR CAGE
ANR CAGE (Collective Agreements on Gender Equality), coordinatrice du projet Nathalie Greenan du CMAM- CEET. Le projet CAGE propose une analyse multidisciplinaire (sociologie, histoire moderne et économie) des pratiques de négociation sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans les établissements et entreprises françaises. Combinant les approches qualitative, quantitative et économétrique, la recherche vise deux principaux objectifs : (i) contribuer à la connaissance et à la compréhension de la négociation collective pour l’égalité des genres en milieu de travail en suivant la façon dont elle a évolué en relation avec les changements législatifs ; (ii) vérifier si la dernière décennie de changements législatifs a été efficace dans la réduction de ces inégalités en examinant les circonstances dans lesquelles ces changements se sont révélés efficients.