Emilien Ruiz
Axes de recherche
État, administration et fonction publique
Roger Grégoire l’expliquait il y a plus d’un demi-siècle, étudier la fonction publique, au delà du « cadre administratif », permet de « dégager, d’un exemple précis, certains aspects généraux de la vie sociale contemporaine. » (La fonction publique, 1954). Ainsi, en entrant dans la « boîte noire » administrative par la petite fenêtre des effectifs des services publics, ce sont les liens entre État et société, les modes de fonctionnement de l’action publique et la morphologie de la Fonction publique qui m’intéressent.
- Croissance de l'État, développement administratif
- Réforme de l'État, de l'administration et de la fonction publique
- Rationalisation des bureaucraties, frontières public/privé
- Sciences, savoirs et instruments d'action publique
- Fonctionnaires (nombre, statuts et traitements)
Actualités : coordination du séminaire "Chantiers d'histoire administrative" (EHESS) avec Marc Olivier Baruch et Natacha Gally.
Quantifications et savoirs statistiques
Dans ce domaine, mes travaux visent à revisiter la notion de « gouvernement par les nombres » en pensant ensemble déconstruction du travail statistique et analyse de ses usages (ou non-usages) politiques, administratifs, savants, etc. Je m’inscris dans une démarche qui se veut « reconstructionniste » en ce sens où il s’agit de faire une histoire sociale et politique des entreprises quantificatrices (au sens large : quelles soient statistiques, comptables, etc.) qui ne renonce pas à considérer le matériau quantitatif comme une source pertinente pour les sciences sociales.
- Genèse et fonctionnement des organismes statistiques
- Circulation internationale des savoirs statistiques
- Fabrique des nombres et des expertises chiffrées
- Usages, non-usages et usages détournés des quantifications
- Gouvernement par les / sans les nombres
Actualités : coordination du groupe ACQUa - Approches Critiques de la QUantification
Histoire & numérique
Que ce soit dans l'enseignement ou dans la recherche, j'envisage les liens entre l'histoire et "le numérique" de la façon suivante : ce sont toujours les démarches méthodologiques et historiographiques qui doivent primer : l'apprentissage/l'usage de logiciels spécifiques doit ainsi être la conséquence d'un choix pédagogique et/ou scientifique et non l'inverse
- Transformation du métier d'historien·ne à l'heure numérique
- Nouveaux modes d'écriture et de diffusion
- Recherche documentaire et veille informationnelle
- Gestion, structuration et exploitation des données
Actualités : coordination du projet MECANHiST, Méthodologie, critique et analyse pour l'historien·ne (avec Paul Bertrand) ; La boîte à outils des historien·ne·s (avec Franziska Heimburger) ; construction de la bibliographie collaborative du groupe ACQUa (voir ci-contre)