Dialogue, terrain commun, prise de perspective, théorie de l'esprit, marqueurs de feedback

Dans le cadre de cet axe pluridisciplinaire, qui s'appuie à la fois sur des travaux en psychologie cognitive et en linguistique, je cherche à mieux comprendre pourquoi et comment les locuteur-rice-s utilisent les marqueurs de feedback (ouais, ok, mhm, d'accord, non, etc.) pour progresser dans l'interaction. Je cherche également à comprendre comment des facteurs inhérents à la situation de dialogue (comme par exemple le niveau de charge mentale ressenti par chaque locuteur-rice) influence le déroulement de l'interaction.

Au cours d'un dialogue, les locuteur-rice-s présent-e-s construisent une mémoire partagée de l'interaction, ou mémoire conversationnelle, qu'il-elle-s peuvent ensuite utiliser pour optimiser les interactions ultérieures. Mon travail dans le cadre de cet axe vise à mieux comprendre les biais susceptibles d'influencer la mémoire conversationelle (et notamment les biais de production et/ou de génération). Je cherche également à spécifier comment ces biais empêchent ou au contraire améliorent la collaboration ultérieure entre les partenaires de dialogue.

En complémentarité avec mon travail dans les deux axes décrits ci-dessus, je cherche à répliquer et généraliser mes résultats sur le dialogue dans un certain nombre de situations de la vie quotidienne : le dialogue humain-système, le dialogue dans l'enseignement, le dialogue parent-enfant, les dialogues à valence émotionnelle, et enfin le dialogue dans différents troubles et pathologies (dyslexie, maladie de Parkinson, schizophrénie, déclin cognitif léger).