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Caroline Husquin

Maîtresse de conférences CNU : SECTION 21 - HISTOIRE, CIVILISATION, ARCHÉOLOGIE ET ART DES MONDES ANCIENS ET MÉDIÉVAUX Laboratoire / équipe
Sur rendez-vous E1.33 (UMR HALMA, Campus Pont de Bois, bâtiment E, 1er étage)
Composantes, facultés Spécialité Histoire ancienne Domaines de recherche Histoire romaine, Histoire sociale, Histoire du corps, Histoire de la médecine, Anthropologie historique

Présentation

Blessures aristocratiques dans l'Antiquité romaine : du corps à l'honneur, DHA, Suppl. 28, 2024.

Sont étudiés dans cet ouvrage les atteintes au corps des aristocrates, leurs blessures psychiques ; qu’elles soient la résultante d’un traumatisme ou d’une dégénérescence ; mais aussi les coups portés à l’honneur. Les différentes contributions se penchent sur les conséquences de ces phénomènes en envisageant, notamment, le rôle de ces blessures dans la construction de soi et dans l’élaboration des individualités, leur fonction dans l’édification de mémoires corporelle et familiale, ainsi que dans la fabrique d’une identité valorisée, voire d’exempla (comme les blessures honorables des « héros » des premiers temps de la République romaine) ou au contraire du déshonneur et de la déchéance (en raison du regard du corps social et des pairs).

Religions et pouvoir dans le monde romain (218 av. J.-C. - 250 ap. J.-C.), Ellipses, Paris, 2020.

Pour la session 2021 des concours (Agrégations d’Histoire, de Géographie et Capes d’Histoire et de Géographie), les candidats sont invités à réfléchir aux interactions entre religion et pouvoir sur le temps long.
Cet ouvrage se veut une aide dans leur préparation en leur fournissant les connaissances de base en la matière. Dans les sociétés anciennes, les deux domaines ne sont pas dissociables, il n’y a pas une sphère profane et une autre religieuse, toute la cité est engagée dans les affaires cultuelles qui sont encadrées par les magistrats. L’existence même de la cité est en jeu. De l’entente avec le divin dépendent sa sécurité et sa réussite. Il faut cultiver les bonnes relations, entretenir la concorde avec les dieux (la pax deorum). Il s’agit d’une affaire collective, publique, civique, avant même d’être individuelle. Elle requiert une exécution rigoureuse des gestes pour le bien commun. Si les cultes privés ne sont pas exclus, on insistera plus spécifiquement sur les pratiques communautaires dans toutes leurs dimensions (gestes, acteurs, lieux), à différentes échelles, en étant particulièrement attentif à l’articulation entre le collectif et l’individuel, et ce à tous les échelons du corps civique et à ses marges, afin de mettre en exergue l’étroitesse des liens existant entre pratique du culte et exercice du pouvoir.

Ce manuel propose des outils en prise directe avec la préparation des concours :
- une présentation des épreuves et de leur esprit assortie de conseils,
- un tableau approfondi de tous les types de sources à connaître, accompagné pour chacun des clés de lecture spécifiques,
- des synthèses sur les thématiques essentielles,
- un exemple de dissertation et un exemple de commentaire de documents,
- un glossaire.

Les Chauves. Histoire d'un préjugé dans la Rome antique, A. Colin, Paris, 2025.

Dans la Rome antique, on disait des chauves qu’ils étaient fourbes, dépravés et tyranniques. Comment expliquer tant de préjugés ? C’est que la « beauté convenable du citoyen » – de la démarche à la voix, en passant par la gestuelle et bien sûr, la pilosité – était l’expression de sa valeur morale.Dans ces conditions, la chevelure était l’objet d’une attention particulière. Les Romains arrangeaient leur coiffure, épilaient leurs cheveux blancs, usaient de traitements à base de raifort, de graisse de porc mélangée à des noisettes broyées ou encore posaient des sangsues. Que ne ferait-on pas pour éviter quolibets, opprobre et préserver son statut ainsi que sa réputation ? Véritable stigmate social, la calvitie servait tour à tour d’arme politique, d’instrument de domination, de marque de soumission volontaire. En interrogeant la place des chauves dans la société Robinson Baudry et Caroline Husquin mettent en lumière les rapports entre citoyens et marginaux, maîtres et esclaves, hommes et femmes. Une lecture inédite de la Rome antique aussi sérieuse qu’impertinente.

L'intégrité du corps en question. Perceptions et représentations de l'atteinte physique dans la Rome antique, PUR, Rennes, 2020.

Si la présence du handicap dans l’histoire peut sembler un invariant, il n’en est pas de même de sa perception. En se penchant sur les sources qui permettent d’aborder une telle question, on remarque très vite qu’en dehors des restes osseux, que seul le regard d’un anthropologue peut faire parler, l’historien est confronté à une subjectivité qu’il ne peut ignorer. Saisir cette subjectivité permet de rendre la perception du handicap et la condition des êtres qui en sont atteints au sein d’une société donnée. Le regard de l’autre est l’élément qui conditionne l’existence d’un individu dans les sociétés anciennes, sa capacité à être pleinement un homme, notamment pour un citoyen romain, de sa naissance à sa mort. Dès lors, la répugnance prêtée à la société romaine pour les atteintes au corps semble être la condition de l’inclusion ou de l’exclusion des individus dans le corps social, ce qui n’est pas sans incidences, car « l’œil du spectateur » n’est pas un simple vecteur de préjugés mais peut donner lieu à des définitions juridiques avec des répercussions politiques, sociales et religieuses. Le but de ce livre est d’étudier, en associant à la fois approche historique et démarche anthropologique, à partir d’un large dépouillement de la documentation littéraire et archéologique, les perceptions et représentations de l’atteinte corporelle du Ier s. avant n. è. au IVe s. n. è. et leurs évolutions. Il s’agit de dépeindre comment furent considérées et assistées les personnes concernées, à Rome et dans le monde romain, au travers de problématiques qui, pour certaines, sont toujours d’une saisissante actualité dans les sociétés contemporaines.

L'abandon du corps de l'Antiquité à nos jours. Imaginaires de la vulnérabilité entre histoire, art et littérature, PUR, Rennes, 2025.

Le corps laissé à la nature, mort ou vif ; le corps mis en quarantaine ; le corps exclu, mis au ban de la société ; le corps qui s’adonne à des pratiques déviantes et réprouvées : les corps abandonnés s’égrènent dans une sombre litanie. De quelle catastrophe le corps abandonné est-il alors le sujet ? De quelle épiphanie ? L’ouvrage consiste en l’exploration de cet abandon du corps à partir de plusieurs partis pris. Le premier est celui de ne pas faire de ce sujet une thématique, mais une question à partir de l’analyse d’une tension entre la vulnérabilité et la puissance du corps, à partir de la mise en évidence de leur retournement. Le second est de faire dialoguer les époques de l’Antiquité à aujourd’hui ainsi les perspectives disciplinaires (histoire, art, littérature) afi n de montrer des lieux de singularité, des situations critiques, des temps de renversement entre faiblesse et énergie, abattement et prise d’élan. L’apport méthodologique et épistémologique de l’ouvrage réside dans ces échos, ces entrelacs, ces effets de palimpseste mis en oeuvre et à l’oeuvre au creux de ces dialectiques.

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