Analyse des institutions partisanes

Un premier thème de recherche concerne l’analyse des institutions partisanes. Je poursuis dans ce cadre une réflexion sur les grands modèles dégagés par la littérature française et internationale, et leur adéquation à la transformation rapide des organisations partisanes contemporaines (professionnalisation et recentrage des organisations autour des fonctions électorales, déclin des effectifs militants, personnalisation). L’hypothèse d’une désinstitutionnalisation partisane est ainsi explorée grâce à des publications reposant sur des états de l’art approfondis sur le processus de cartellisation, la notion de rétributions du militantisme, les relations entre partis et groupes d’intérêt. L’ensemble de ces travaux, qui tentent d’élargir les résultats obtenus sur le PS à d’autres organisations françaises et étrangères, confirme l’hypothèse d’une porosité grandissante des organisations partisanes. Celles-ci persistent cependant en renforçant certaines dimensions de leur culture organisationnelle (notamment au niveau des directions partisanes professionnalisées).

 

Enjeux méthodologiques de l'analyse des organisations politiques

Un deuxième objet de recherche touche à une réflexion méthodologique entamée dès la thèse, sur la « banalisation » méthodologique de l’étude des organisations politiques. Il s’agit ainsi de plaider pour l’utilisation de méthodes d’enquête telles que l’ethnographie peu valorisées par la littérature internationale (privilégiant une logique hypothético-déductive et statistique) dès lors qu’il s’agit de les appliquer aux partis. Plus largement, ma réflexion porte aussi sur l’articulation des données qualitatives et quantitatives, notamment en ce qui concerne l’analyse des trajectoires.