Tout au long de mon parcours de recherche, j’ai placé au centre de mes réflexions les thèmes du corps et du genre et, plus précisément, la construction des corps genrés durant l’adolescence. Mon intérêt pour cette problématique remonte à ma formation initiale, que j’ai réalisée en Ethnologie à l’université de Nanterre. Cette formation m’a conduit à envisager dans le cadre de ma thèse de intitulée La socialisations corporelle des préadolescentes (2006) une approche sociologique de l’adolescence qui interrogeait non seulement les pratiques culturelles qui la fondent mais également les expériences physiologiques qui l’inaugurent.

Les travaux que j’ai poursuivis après la thèse ont porté sur les jeunes, leurs pratiques de loisirs et leurs trajectoires scolaires. Ils m’ont aidé à mener une réflexion plus large sur la manière dont on pouvait concevoir sociologiquement l’adolescence, en lien avec l’ensemble des espaces qui l’encadrent.

Mon Habilitation à diriger des recherches, soutenue en décembre 2021, porte sur la manière dont « s’incorporent » les masculinités et les féminités durant l’adolescence par le biais du sport. En analysant les usages sociaux d'une pratique sportive à dominante informationnelle (l'escalade en salle), mon travail questionne la construction des corps de classe et la production de féminités et de masculinités plurielles (Titre : Socialisations sportives. La fabrique des féminités et des masculinités dans les clubs d’escalade durant l’adolescence).

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Conférence débats autour du N° de la revue Agora débats Jeunesses "Construction des féminités et des masculinités juvéniles dans le sport"