Synthèse recherche et enseignement

Professeur à Lille depuis septembre 2009, après avoir été maître de conférences à Lyon 2 de 1998 à 2009, j’ai enseigné, depuis les premières années jusqu’en 2022 où je suis devenu émérite, dans les trois cycles en CM et en TD, la sociologie générale, l’anthropologie et la sociologie de la ville, la sociologie de la famille, la sociologie de l’action publique, la sociologie de l’immigration. J’ai constamment assuré des responsabilités pédagogiques et coordonné des recherches dans les domaines des migrations, puis de l’action publique et enfin dans celui des dynamiques urbaines avec chaque fois une orientation comparative internationale. Chercheur au Centre Lillois d’Etudes et de Recherches Sociologiques et Economiques (CLERSE – CNRS – USTL, UMR 8019) depuis 2009,, et chercheur associé au Centre Max Weber, UMR 5283, mes premières recherches ont porté sur la famille en situation migratoire (mariage, couple, rapports de génération et rapports de genre, engagement public). Mes travaux suivants concernaient les politiques publiques (politique de la ville et politiques culturelles) en France. Mes recherches actuelles en France, au Brésil et au Japon mettent en question les dynamiques sociales, notamment pour éclairer les éventuelles redéfinitions des rapports d’altérité (plus particulièrement les rapports de genre et de génération) dans les quartiers dits en gentrification, et l’action publique dans l’espace urbain (dispositifs locaux d’action publique liés à la politique de la ville ou aux politiques culturelles). Ces travaux comportent, dès leur conception, une dimension comparative internationale (avec le Brésil et le Japon pour les derniers, avec l’Algérie pour les premiers). Dans ces différents domaines (migrations, action publique, dynamiques urbaines), j’ai coordonné plusieurs recherches en favorisant également, et à chaque fois, une orientation comparative internationale.

Ces dernières années ont été largement consacrées à des fonctions d’intérêt collectif, sans pour autant délaisser la recherche ou la pédagogie. J’ai assuré la direction du laboratoire (CLERSE, Lille1-CNRS, UMR 8019), celle du Master Sociologie et Anthropologie des Enjeux Urbains, la responsabilité du parcours Master de la mention Sociologie et Ethnologie de Lille 1. Si ces charges ont logiquement conditionné mes activités, j’ai pu néanmoins maintenir une implication soutenue dans la recherche, d’une part en coordonnant plusieurs dispositifs (Recherche-citoyens, Programme PHC Tassili) et, d’autre part, en poursuivant les dernières enquêtes et les échanges avec les collègues japonais et brésiliens au titre d’une approche comparative sur les processus de gentrification. J’effectue, en effet, depuis 2011 une enquête à Wazemmes (Lille) et Iracema (Fortaleza), élargie depuis 2015 à un autre quartier de cette dernière ville, Centro, dans le cadre du projet d’accueil en délégation au CNRS (Gentrification et recomposition des rapports d’altérité à Wazemmes (Lille/France) et à Iracema-Centro (Fortaleza/Brésil)), obtenu en 2015-2016 et qui m’a permis un séjour long (septembre 2015-janvier 2016) à Fortaleza. Cette enquête, comme celle que je mène à l’occasion de plusieurs séjours depuis 2010 et jusqu’à ce jour (2018) à Yokohama, s’inscrit dans le dispositif de recherche impliquant des chercheurs français, brésiliens, japonais que je coordonne depuis 2011 et portant sur les dynamiques urbaines de Lille (France), de Fortaleza (Brésil), et de Yokohama (Japon). Cette coopération a été favorisée par de multiples échanges, des post-doc ou des invitations. J’ai été Professeur invité du Département de Sociologie à l’Université Fédérale du Ceara à Fortaleza (Brésil) de septembre 2015 à janvier 2016, après l’avoir été en janvier-février 2008 par l’Institut des Sciences Sociales de l’Université Chuo à Tokyo (Japon).

Outre cette recherche au long cours, je coordonne depuis 2018 un programme de recherche (Fidèles et mosquées dans la métropole lilloise. Etude localisée des usages, des activités et de l'architecture des lieux de culte musulmans) suite à l’appel à projet de recherche 2018 « Islam, religion et société » du Ministère de l'intérieur (Direction des libertés publiques et des affaires juridiques - Bureau central des cultes). Ce programme se propose d'approcher les pratiques religieuses musulmanes, d'abord en considérant les dynamiques sociales depuis les années 1960, avant d'interroger les pratiques qui s'expriment dans le contexte d'aujourd'hui. La considération des dynamiques permet de restituer les phénomènes dans leur construction sociale, celles des interactions, d'apprécier les jeux d'acteurs dans la période actuelle pour une recherche structurée autour de trois axes : les lieux, les acteurs et les pratiques, en les articulant fortement par la prise en compte des rapports intergénérationnels et de genre

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