Mes premiers travaux portaient sur les Géorgiques de Virgile puis sur l'Enéide. A la première oeuvre j'avais consacré un premier mémoire de recherche exploratoire combinant poétique et rhétorique. Dans l'Enéide, j'ai travaillé spécialement sur le thème de la monstruosité et sur l'écriture stylistique des monstres dans l'épopée virgilienne. Ma thèse (Fama ou la renommée du genre. Recherches sur la représentation de la tradition dans l'Enéide) était consacrée à des questions d'intertextualité dans l'Enéide et plus précisément à la façon dont cette oeuvre "représente" la tradition - l'ensemble des oeuvres antérieures qu'elle désigne comme pertinentes pour sa propre constitution et qu'elle remodèle, s'approprie, interprète au passage. "Représentation" englobe aussi des descriptions et des séquences de récit à caractère métapoétique: deux passages qui occupent une place majeure dans ce travail sont, en premier lieu, le portrait de Fama au chant 4 de l'Enéide puis les interventions de Junon dans l'Enéide et en particulier la séquence avec Junon et Allecto au chant 7 du poème.

 

Dans ma thèse même, autour du personnage de Fama, j'ai beaucoup travaillé sur la réception de l'Enéide dans la tradition épique ultérieure (d'Ovide aux Flaviens). Depuis lors, d'autres aspects de la réception de l'oeuvre de Virgile ont retenu mon attention, jusqu'à une réception toute contemporaine, avec notamment le cas de la littérature pour la jeunesse, et de manière à la fois plus diachronique et dialogique, en collaboration avec Florence Klein, avec la question des réceptions "croisées" de Virgile et d'Ovide.

Je me suis également intéressée de près à des traductions de l'Enéide (traductions de Perrin au XVIIème s. en particulier, traductions de Perret et Veyne pour les plus récentes).

La partie de la tradition virgilienne qui m'occupe cependant le plus depuis plus de dix ans est la tradition des commentaires virgiliens (voir infra).