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Axes de recherche

Mes travaux interrogent la culture (ses lieux, ses acteurs, ses pratiques) dans son articulation aux politiques urbaines et aux transitions, et le patrimoine comme produit social et politique et comme ressource pour l'action sur les territoires. Située dans différents contextes urbains (en Europe, en Palestine, au Brésil), la réflexion porte sur les inégalités d’accès aux ressources et aux opportunités de la ville, en particulier pour les populations les plus fragiles. Mes recherches s'orientent aujourd'hui plus globalement sur la question de la ville héritée dans l'aménagement, en lien avec la transition environnementale et les enjeux de justice et de démocratisation.

 

Europe / Métropole lilloise

  • POPSU Transitions (2024-2026) : Métropole jeune, agricole et au carrefour de l'Europe des transitions : enjeux sociaux, alimanteirs et de mobilité

Axe "Jeunesses, fragilités et transitions : la Métropole au défi de la justice spatiale".

Il n’est pas de transition écologique souhaitable sans justice spatiale, environnementale, sociale, agri‐alimentaire. Or, s’intéresser aux conditions de transformation des métropoles et de leurs politiques publiques vers des horizons de sobriété doit aussi éclaircir leur possibles formes de subalternités et en cela le prisme des jeunesses est particulièrement pertinent. A cet égard, socialement, la Métropole Européenne de Lille est un territoire de forts paradoxes : elle accueille des populations plus jeunes qu’ailleurs, mais qui partent plus qu’ailleurs, des communes polarisant de très hauts revenus et d’autres où se concentrent des taux de chômages parmi les plus élevés en France. Le premier et principal sujet de recherche porte sur la diversité spatiale des populations jeunes du territoire métropolitain et de leurs pratiques, au regard de leur inscription dans un/des territoires, dans des rapports à la mobilité, des parcours de vie, des compétences (à l'usage du numérique, des mobilités), encore mal connues et cernées, et par ailleurs en évolution probable depuis la crise sanitaire. Le second sujet de recherche est posé à travers la question de la construction des politiques publiques métropolitaines en direction des jeunes, hors compétence spécifique.

  • Microprojet Interreg (2019-2021) : Les Berges comme Leviers d’actions Urbanistiques et Environnementales (BLUE)

Très présentes en Wallonie et dans le nord de la France, les ressources contenues par les friches fluviales sont variées : zones humides, patrimoines industriels, infrastructures logistiques, espaces publics, gisements fonciers… Mais les métiers qu’elles mobilisent sont paradoxalement peu connus par le grand public. Les ressources qu’elles contiennent en font des espaces soumis à la pression immobilière. Vu l’objectif de la Commission Européenne, visant à supprimer d’ici à 2050 l’extension des surfaces urbanisées et sa déclinaison dans les politiques régionales, la pression foncière ne fera que croître sur ces friches qui risquent d’être considérées à court et moyen terme uniquement sous l’angle du gisement foncier, au détriment des autres ressources, moins rentables, mais néanmoins nécessaires au bon fonctionnement territorial. Actions : journées d'étude rassemblant des chercheurs issus de disciplines variées, des étudiants, des collectivités et gestionnaires locaux ; élaboration d’un atlas pédagogique et commenté et d'un un jeu vulgarisant le rôle des acteurs (serious game) ; organisation d’une exposition.

  • Réseau Jean Monnet (2018-2021) : Capitales Européennes de la Culture et Cohésion Urbaine Transfrontalière (CECCUT)

L’objectif du réseau pluridisciplinaire « CECCUT » est d'analyser l’initiative Capitale européenne de la culture en tant que levier de la cohésion urbaine dans les espaces transfrontaliers de l’UE. Un focus a été réalisé sur trois thématiques centrales mises en avant par le Parlement européen et le Conseil de l’UE concernant les Capitales européennes de la culture programmées pour la période 2020-2033 : 

  1. Renforcer le sentiment d’appartenance à un espace culturel commun : quid d’un sentiment d’appartenance transfrontalier à soutenir ?
  2. Favoriser l’inclusion sociale par la culture avec une attention particulière portée aux jeunes et aux groupes marginalisés : quid de l’Europe de l’inclusion sociale par la culture dans un contexte transfrontalier et notamment l’inclusion de la jeunesse, des européens fragilisés et des migrants extra-communautaires souvent bloqués en zone frontalière ?
  3. Promouvoir les relations entre les secteurs culturels et créatifs avec ceux du développement urbain : quid du développement urbain transfrontalier par la programmation culturelle alors que la frontière peut induire une série de différentiels ?
  • POPSU2 Lille (2011-2013) :  Vivre ensemble dans l’espace métropolitain : créativité, nouveaux liens, nouveaux territoires

Axe "Les nouveaux territoires de la création culturelle : lieux, acteurs et artistes dans la dynamique de l’espace métropolitain et la consolidation de la société de la connaissance". 

Dans les villes héritières du modèle de développement industriel, à l’instar de Lille, la créativité dans les domaines artistiques peut s’appuyer sur un ancrage dans le territoire autour de hauts lieux qui renvoient à la notion de patrimoine, sa désignation, son appropriation, son usage et sa mise en valeur, voire son détournement. De nombreuses friches industrielles ont en effet été réaffectées à des projets artistiques et culturels dans la métropole lilloise, notamment depuis Lille 2004. Dans ces expériences, on observe l’association de lieux de mémoire (se référant à la conservation et à l’histoire commune) et de lieux de création (renvoyant au contemporain, à l’inédit et au renouveau) : un lien établi entre mémoire et créativité qui permet d’interroger le passé et l’avenir du par les formes artistiques. Dans ce projet de recherche, on s’est interrogé, au-delà du réinvestissement d’un bâti historique à forte charge mémoriale, sur la façon dont la culture et les pratiques artistiques contribuent, en faisant de la ville leur théâtre, à transformer les espaces urbains.

Projets de recherche franco-palestiniens

  • Programme AFD (2022-2024) : Nablus Boulevard, préfiguration d'un projet urbain durable
  • Programme d'aide à la coopération décentralisée du MAE (2016-2019) : Appui à la qualification des espaces publics, à la valorisation et la datation du patrimoine

Ces recherches relèvent de la recherche-action, en lien avec la coopération décentralisée des villes de Lille et de Naplouse, et mettent en débat des questions liées à la transition environnementale ainsi qu’aux enjeux de justice et de démocratisation : comment renouer avec la ville héritée pour identifier le patrimoine comme ressource permanente de la régénération de la ville ? Comment appréhender la ville durable à travers le réemploi de la ressource patrimoniale ? Comment intégrer les habitants comme acteurs clés dans un projet de fabrication de la ville durable ?

  • Projet Européen (2018-2020) : Promouvoir la citoyenneté et la cohésion sociale en Palestine. Le Masar Ibrahim (Sentier d’Abraham) comme vecteur de l’identité et de la citoyenneté palestinienne

Les objectifs du projet ont été : 1/ d’améliorer la connaissance du patrimoine (tangible, intangible, culturel, historique…) le long du Masar ; 2/ de renforcer la gouvernance locale et les acteurs locaux pour une meilleure préservation et promotion du patrimoine ; 3/ de sensibiliser à la diversité culturelle et de contribuer à la définition d’une identité culturelle palestinienne. Le comité des sages dont j'ai fait partie était en charge de la définition de six thèmes à expertiser, pertinents par rapport aux objectifs du programme.

  • PHC Al Maqdisi France/Palestine (2014-2016) : CULTURBA-TPO (Culture et recomposition des espaces urbains - Territoires palestiniens occupés, France)
  • MESHS Lille-Nord de France (2013-2014) : CULTURBA (Culture et recomposition des espaces urbains - Territoires palestiniens occupés, France, Maroc)
  • MISTRALS/SocMed (2012-2013) : RUMCA (Renouvellement Urbain et Milieux Culturels et Artistiques dans les Territoires Palestiniens Occupés)
  • BQR université Lille 1 (2012) : Requalification des centres urbains et populations vulnérables – Regards croisés sur des villes éthiopiennes et palestiniennes. 

La recherche menée depuis 2012 sur les villes palestiniennes est une collaboration scientifique entre plusieurs chercheur.se.s du laboratoire TVES et de l’Université An-Najah à Naplouse. Son fil directeur est la requalification des espaces centraux des villes palestiniennes qui jouent, chacun à leur manière, un  rôle politique et spatial structurant. La recherche porte sur les processus de patrimonialisation et leurs effets en terme de partage ou d'accaparement de l'espace. Nous y avons montré comment l'appel à la culture palestinienne, en particulier les processus de patrimonialisation, pouvaient constituer une stratégie de résistance aux facteurs de vulnérabilité qui touchent les habitants de la vieille ville et une ressource pour agir sur leurs espaces.

 

 

Projets de recherche franco-brésiliens

  • Projet CNPq (2022-2024) : Mistura social em territórios metropolitanos : diálogos interscalares e internacionais

Ce projet, coordonné par l'université de la PUC-Minas (Brésil) réunit des chercheurs brésiliens (PUC-Minas), argentins (Universidad Nacional de San Marti de Buenos Aires) et français (Université de Lille). Il porte sur la mixité sociale dans les métropoles de Belo Horizonte, Buenos Aires et Lille, sa mesure, ses caractéristiques, ses effets territoriaux. On s'interroge en particulier sur les politiques d’habitat et les politiques culturelles comme leviers de mixité sociale à partir de l'étude du cas de la Métropole européenne de Lille.

  • Projet Réhion HDF/Etat du MInas Gerais (2016-2018) : Wealth through Sharing in Minas Gerais (Brazil) and Nord-Pas de Calais (France) 

Ce projet constitue un programme pluridisciplinaire qui associe les compétences de chercheurs des différents champs des sciences humaines et sociales (géographie, urbanisme, sociologie, architecture, économie, psychologie, sciences politiques). « Richesses en partage » a visé à élaborer un diagnostic territorial de diverses formes de richesses dans le Nord-Pas de Calais et dans le Minas Gerais, ainsi qu’une analyse des modalités de leur partage au sein des populations de ces territoires, centrée sur certaines expériences de distribution de ces richesses. Ma recherche au sein de ce programme s’est inscrite dans l’axe portant sur les richesses hu­maines, sociales et culturelles et s’est intéressée à la culture, interrogeant ses lieux, son (non-)accès, son (non-)partage et son possible rôle réparateur des inégalités dans les métropoles de Lille et de Belo Horizonte. L’enjeu de la culture comme forme de richesse accaparée ou partagée est posée dans le contexte contemporain de métropolisation et de concurrence accrue entre les villes qui connaissent de profondes métamorphoses de leurs espaces – en particulier les espaces centraux (ré)investis de valeurs tant symboliques qu’économiques – et de leurs sociétés. Le rôle des associations et des mobilisations de la société civile pour un accès plus démocratique à la culture sont également interrogés, en France comme au Brésil. 

  • Projet ARCUS (2012-2015) : Santé, Territoires - Dynamiques durables  (Nord-Pas de Calais, Minas Gerais – Brésil

ARCUS (Action Régionale de Coopération Universitaire et Scientifique) est un programme de coopération scientifique qui mêle les aspects recherche et formation. Il a été financé à parts égales par le Ministère des Affaires Etrangères et par deux régions partenaires : la région Nord-Pas de Calais en France et l’État du Minas Gerais au Brésil. L’axe « Territoires » a associé des géographes, des urbanistes, des sociologues, des psychologues, des géochimistes, des écologues, ainsi que des juristes. Ma recherche au sein de l’axe « Territoires » s’est focalisée sur Belo Horizonte, une ville aux fortes disparités socio-spatiales. On s’est interrogé sur les actions mises en œuvre par les différents acteurs (publics et privés) dans les espaces urbains pour en démocratiser les espaces publics et, notamment, sur la place de culture et de la créativité artistique dans la revendication de droit à la ville.