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Elodie Lecuppre-Desjardin

Professeure des universités CNU : SECTION 21 - HISTOIRE, CIVILISATION, ARCHÉOLOGIE ET ART DES MONDES ANCIENS ET MÉDIÉVAUX Laboratoire / équipe

Publications

Prendre les armes, prier le Ciel et tenir la plume à la fin du Moyen Âge. Mélanges en l'honneur du professeur Bertrand Schnerb, Revue du Nord, tome 105, n°446, janv-juin 2023 (495 pages). Volume co-édité par Elodie Lecuppre-Desjardin & Valérie Toureille.

Si le siècle de Bourgogne est bien celui des études menées par Bertrand Schnerb, les thèmes qu’il a développés ont une portée qui ont conduit bien des chercheurs spécialistes d’autres périodes à nourrir avec lui de fructueux échanges. Ce volume de la Revue du Nord s’en fait ici l’écho et propose une première moisson de témoignages d’amitié qui n’en sont pas moins de solides enquêtes autour des hommes de guerre, des enjeux de pouvoir et des élans de la foi dans une large Europe occidentale dont la culture mise en mots et en images reflète le large éventail des centres d’intérêt de l’historien mis à l’honneur dans ce recueil de textes. Des forteresses de la guerre de Cent Ans, à la lecture médiévalisante de la Bourgogne des Valois, en passant par les violences londoniennes, ou bien encore la charité des Sœurs Noires lilloises… la variété de la brassée de fleurs rassemblées n’entame en rien l’harmonie du bouquet composé.

 

E. Lecuppre-Desjardin (ed.), L’odeur du sang et des roses. Relire l’Automne du Moyen Âge de Johan Huizinga aujourd’hui, Presses du Septentrion, Villeneuve d’Ascq, 220 p., 2019.

 

Pour la première fois en France, des chercheurs spécialistes de la fin du Moyen Âge se sont rassemblés pour discuter et proposer des clefs de lecture permettant de saisir l'essence d’un classique au succès international : L’Automne du Moyen Âge de Johan Huizinga. Toujours d’actualité pour son impressionnant pouvoir de suggestion, le chef-d’œuvre du grand intellectuel néerlandais, paru en 1919 et traduit en français en 1932, s’adresse à tous ceux - littéraires, philosophes, historiens et historiens de l’art - qui ont su repérer dans ce livre une autre façon de penser et d’écrire l’histoire du XVesiècle septentrional. S’attachant particulièrement aux formes de vie et de pensée, l’écriture de Huizinga peut se révéler déroutante pour un public de chercheurs attachés à une méthodologie plus rationnelle. Les réflexions rassemblées ici permettent de faire le point sur les raisons qui font de cette œuvre, si controversée soit-elle, une référence mais aussi un trésor d’inspirations et d’intuitions toujours aussi stimulantes après un siècle d’existence.

E. Lecuppre-Desjardin, Le royaume inachevé des ducs de Bourgogne, Paris, 2016, 431p. (reed. 2017).

Le 25 janvier 1474, Charles le Téméraire, dernier des ducs Valois de Bourgogne, revêtu d'or et de pierreries, portant un couvre-chef similaire à une couronne fermée, s'adresse à son peuple en évoquant de manière sibylline ses rêves de grandeur et sa volonté d'élever ses territoires en royaume. La Grande Principauté de Bourgogne qui, du milieu du XIVe à la fin du XVe siècle, s'est progressivement étirée des brumes de la Zélande aux vignes du Mâconnais, offre un laboratoire d'analyse politique exceptionnel permettant de disséquer la nature du pouvoir à la fin du Moyen Âge.
Préférant le feuilletage à la narration linéaire des faits, Élodie Lecuppre-Desjardin propose ici une relecture ample et originale de cette aventure politique qui fit des ducs de Bourgogne les princes les plus puissants de leur temps, avant que la débâcle nancéenne n'arrête brutalement les ambitions du Téméraire. Cet ouvrage saisit les forces motrices d'une société composite et fait l'histoire non pas d'une perfection croissante, mais des cheminements qui peuvent mener à la construction d'un Bien Commun.
Dans cette oeuvre magistrale, Élodie Lecuppre-Desjardin nous entraîne au coeur d'un univers médiéval passionnant où se pose avec une étonnante actualité la question du sens des communautés, de la nature des loyautés et de la reconnaissance d'une autorité suprême.

E. Lecuppre-Desjardin, The Illusion of the Burgundian State, (C. Fletcher trad.), Manchester, 2022.

On 25 January 1474, Charles the Bold, duke of Burgundy, appeared before his subjects in Dijon. Robed in silk, gold and precious jewels and wearing a headpiece that gave the illusion of a crown, he made a speech in which he cryptically expressed his desire to become a king. Three years later, Charles was killed at the battle of Nancy, an event that plunged the Great Principality of Burgundy into chaos. This book, innovative and essential, not only explores Burgundian history and historiography but offers a complete synthesis about the nature of politics in this region, considered both from the north and the south. Focusing on political ideologies, a number of important issues are raised relating to the medieval state, the signification of the nation under the 'Ancien Regime', the role of warfare in the creation of political power and the impact of political loyalties in the exercise of government. In doing so, the book challenges a number of existing ideas about the Burgundian state.

E. Lecuppre-Desjardin, E. Doudet & J. Devaux, Jean Molinet et son temps, [Burgundica 22], Turnhout, 2013.

Ce volume présente un recueil d'études critiques consacrées à Jean Molinet (1435-1507), poète et chroniqueur bourguignon. Représentant majeur de la littérature bourguignonne, poète et chroniqueur, proche des milieux artistiques et notamment musicaux de son époque, Jean Molinet (1435-1507) apparaît comme un auteur fédérateur des études portant sur l’histoire politique et littéraire au tournant des XVe et XVIe siècles. Organisé du 8 au 10 novembre 2007, à l’occasion du cinquième centenaire de la mort de l’écrivain, le colloque dont les actes paraissent aujourd’hui a été le fruit d’une collaboration régionale et transfrontalière entre l’Université de Gand, l’Université Charles-de-Gaulle – Lille 3 et l’Université du Littoral – Côte d’Opale (Dunkerque). Par le croisement des disciplines et des approches, il a contribué de manière décisive à mettre en lumière toute la richesse de cette œuvre foisonnante et sa situation au croisement des espaces et des cultures, reflet de la réalité complexe des principautés bourguignonnes à l’époque où le Moyen Âge s’apprête à épouser la Renaissance.

Les mots de l’identité urbaine à la fin du Moyen Âge. Numéro thématique de la Revue Histoire Urbaine, n°35, décembre 2012 [en collaboration avec É. Crouzet-Pavan].

Qui évoque aujourd’hui les écritures urbaines peut songer aux graffitis et aux tags, à toutes les écritures murales, cause souvent de sérieux affrontements entre ceux qui perçoivent cette pratique scripturaire comme une agression, un coup porté au droit du « vivre ensemble » dans le respect des hommes et des lieux, et ceux qui défendent au contraire le droit à une expression libre de la personne dans un cadre qui est le sien au nom de « l’être ensemble ». De ce débat, qui dépasse bien évidemment l’objet des études rassemblées ici, ce recueil retient quelques invariants qui, aujourd’hui comme hier, rappellent combien l’écrit est avant tout une image, un reflet, une représentation de celui qui parle.

E. Lecuppre-Desjardin & A.-L. Van Bruaene (ed.), De Bono Communi. The Discourse and Practice of the Common Good in the European City (13th-16th c.), [SEUH 22], Turnhout, 2010, 290 p.

Traditionally confined to the sphere of the State and of auctoritas, the phrase the “Common Good” is set to conquer the cities in the late Middle Ages and at the beginning of the Early Modern period. But can we compare a kingdom like France where the cities defend their “Common Good” by making reference to the interest and benefit of the Kingdom with principalities like Flanders where, despite their fierce desire for autonomy, the cities use the notion with much greater reservation than their Italian counterparts? This volume traces the intellectual and theoretical roots that have led to the emergence of the notion of the “Common Good” in the urban world of Western Europe by analysing the practical forms of its manifestations.

E. Lecuppre-Desjardin & E. Crouzet-Pavan, Villes de Flandre et d’Italie (XIIIe-XVIe siècle). Les enseignements d’une comparaison, [SEUH 12], Turnhout, 2008, 330 p.

La comparaison entre les villes de Flandre et d’Italie semble aller de soi, tant les parallèles esquissés entre ces deux espaces ponctuent les études qui leur sont consacrées, comme s’il s’agissait d’un hommage que ces deux grands espaces urbanisés d’Europe se rendaient mutuellement. Toutefois, la juxtaposition, assez tardive dans l’historiographie, prime bien souvent sur une comparaison effective et limitée au seul domaine de l’histoire économique. Aussi, à partir de thèmes essentiels que sont l’histoire démographique, le fait religieux, les inscriptions du pouvoir, la « fabrique de la mémoire » et la représentation de l’espace, l’ouvrage se veut une quête des spécificités qui façonnent les identités urbaines à l’une et l’autre extrémité de la future banane bleue européenne. Sur fond de relations marchandes et de développement économique, les profils des communautés ici étudiées se précisent et nourrissent une comparaison qui s’éloigne alors de la simple figure de rhétorique. 

E. Lecuppre-Desjardin & A.-L. Van Bruaene, Emotions in the Heart of City (14th-16th century), [SEUH 5], Turnhout, Brepols, 2005, 298 p.

Whoever is curious about emotions and their expression in the Old Regime has to discover Johan Huizinga's works. From his point of view, even if it is a real challenge to comprehend the world of the mind and of the sentimental life, historians of medieval and early modern societies cannot help themselves from examining character studies to reconcile daily life and historicity. Anglo-Saxon studies have proved since the beginning of the seventies that we can give historical meaning to fierce emotions like anger and fear, to mental suffering characterized by tears and pain, or even to the sudden feeling of aesthetic pleasure, mystical ecstasy and delight… all those emotions which put the breath of life into anonymous people crowded into our historical studies. Outside the debates of psycho-history, our study views the topic of emotions from the angle of social construction and civilization's process.
The town reveals itself as an ideal context within which to articulate values, mentalities, customs and aesthetics. From the marketplace to the court of justice, from the procession route to the scaffold, from the theatre stage to the scene of riots, the town concentrates in its heart a public space where both delicate and strong emotions are repeatedly enacted. The purpose of this book is to develop different approaches -according to sphere, events, social categories, social relations, gender, etc.- and thus to suggest a more precise analysis of emotion as a means of communication inside the town. Three urban social " spheres " where divergent emotions were publicly expressed, manipulated, discussed and represented are put into focus : that of the urban revolt, that of the urban administration of justice and that of the staging of urban theatre and poetry.

E. Lecuppre-Desjardin, M. Boone & J.-P. Sosson, Le verbe, l’image et les représentations de société urbaine au Moyen Âge, Anvers/Apeldoorn, 2002, 295 p.

Dans un va-et-vient constant entre représentations abstraites et image incarnée, l’ensemble des études proposées dans cet ouvrage offre tour à tour une vision des réalités urbaines telles qu’elle se présentent et telles qu’elles sont représentées à la fin du Moyen Âge. 

La variété des sujets abordé et les différentes méthodes adoptées ont permis une approche progressive et sans cesse affinées des représentations urbaines façonnées par le verbe et par l’image, où idéal et réalité ne cessent de se confondre. Ainsi, les nombreuses contributions rassemblées se sont d’abord attachées à l’ensemble du monde urbain tel qu’il apparaît sous la plume des chroniqueurs, dans le regard des étrangers de passage ou dans l’art du sculpteur et du tapissier. Puis, l’étau s’est resserré pour décrire, suivre, situer voire expliquer le travail des petites mains qui s’affairent et élaborent, elles aussi, une image de la ville fondée sur les multiples savoir-faire et les techniques. Enfin, la symbolique, son expression et le jeu des codifications qui permettent de révéler en partie les caractéristiques des nombreuses facettes de l’identité urbaine ont également trouvé leur place dans ce recueil dédié aux riches conversations de l’histoire, de la littérature et de l’histoire de l’art.